Le Tchad suspend à nouveau les activités du pétrolier chinois CNPCIC
Le gouvernement tchadien a suspendu (à nouveau) les activités de prospection et de forage de la filiale tchadienne de la compagnie pétrolière publique chinoise (CNPCIC). Motif : la compagnie ne s’est pas acquittée d’une amende de 1,2 milliard de dollars infligée en mars dernier pour non-respect des règles environnementales.
![Le groupe chinois s’est vu condamné à une amende de 1,2 milliard de dollars, en mars 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/05/26/tchad-petrole_AFP.jpg)
Le groupe chinois s’est vu condamné à une amende de 1,2 milliard de dollars, en mars 2014. © AFP
Le gouvernement tchadien a annoncé le 23 mai la suspension des activités de prospection et de forage de la filiale tchadienne de la compagnie pétrolière publique chinoise (CNPCIC). A l’origine : le refus par la compagnie de s’acquitter d’une amende de 1,2 milliards de dollars qui lui a été infligée il y a deux mois.
En effet, le 21 mars dernier, les autorités tchadiennes avaient adressé une notification au groupe chinois lui demandant de payer, sous deux mois, 1,2 milliard de dollars d’amende pour « dommages causés à l’environnement ». Selon le ministère du Pétrole, cette amende a été fixée sur la base des conclusions de l’audit environnemental commandité après la découverte de « déversements intentionnels de brut » et de « graves manquements aux règles environnementales ».
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Irrévocable
Après réception de la notification, la compagnie chinoise a déployé un intense lobbying auprès du ministère du Pétrole. Sans succès. La sentence est tombée le 23 mai, date limite fixée par les autorités tchadiennes.
Dans un communiqué, le ministère du Pétrole s’indigne par ailleurs du fait que « malgré une première suspension infligée à la société en août 2013 pour déversement intentionnel de brut, des pratiques inacceptables consistants à combler des sites pollués sans traitement préalable ont continué ». Il reste maintenant à savoir si cette deuxième suspension aura l’effet disuasif escompté et contraindra l’entreprise chinoise à s’acquitter de l’amende infligée.
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