Dix inventions qui changent la vie

De la photographie à la télévision, en passant par l’audiovisuel ou l’impression personnelle, la technique permet toutes les fantaisies.

Publié le 17 octobre 2005 Lecture : 11 minutes.

Portable vidéo
Il peut aussi téléphoner !
Les terminaux téléphoniques portables permettent désormais bien d’autres choses que de simplement téléphoner. Les fonctions supplémentaires les plus en vogue reposent sur l’intégration de capacités vidéo. Les appareils sont dotés d’une minicaméra et peuvent filmer de courtes séquences ou prendre de simples photos, qu’on peut alors envoyer à qui l’on veut lorsque le réseau ou l’opérateur l’autorisent. Cette caméra permet aussi les communications en visiophonie (on voit son interlocuteur). Les capacités vidéo de ces téléphones de nouvelle génération sont également mises à profit par les opérateurs, qui proposent à leurs abonnés d’utiliser ce terminal pour regarder la télévision. Évidemment, l’accès au bouquet de chaînes et à divers programmes vidéo est payant. Ces possibilités s’ajoutent à celles qui existaient déjà sur certains téléphones, notamment le téléchargement de musique. Sans oublier qu’il est également possible de gérer son agenda ou un répertoire et même… de téléphoner.
Modèle présenté : Nokia N70, 649 euros (en France)

Photo
Elle n’est pixel que vous croyez…
En quelques années, la photo numérique s’est imposée au détriment de l’« argentique » : peu de gens continuent d’utiliser des appareils à pellicule, procédé sur lequel les grands fournisseurs (Kodak, Agfa ou Fuji) ont cessé toute recherche tant sont grandes les possibilités nouvelles qu’offrent les appareils numériques. Elles concernent en premier lieu la définition de l’image, qui se mesure en « pixels » (abréviation de Picture Element), ou points élémentaires de la photo. Les premiers appareils numériques en proposaient 300 000. Aujourd’hui, les appareils grand public atteignent 3 à 6 millions de pixels. Cela reste inférieur aux caractéristiques des pellicules (12 millions de pixels en 35 mm, c’est-à-dire en 24×36), mais c’est plus que suffisant pour réaliser de très bonnes photos à coller dans un album ou même pour les agrandir. La photo numérique a d’autres atouts. Il s’agit d’un fichier de type informatique, que l’on transfère facilement de l’appareil à son ordinateur. On peut ensuite le stocker, l’imprimer, le graver sur un CD ou l’envoyer par Internet.
Autre avantage, des logiciels permettent de retoucher les photos numériques. On peut, par exemple, corriger l’effet « yeux rouges » d’une personne prise au flash, effacer les boutons du visage d’un ado, améliorer la luminosité d’une photo trop sombre. Les amateurs avertis iront plus loin : ajouter un personnage absent lors d’une prise de vue, retirer un élément non désiré, modifier des couleurs ou encore assembler plusieurs photos pour réaliser une vue panoramique. Certains usages posent d’ailleurs la question de la crédibilité de l’image finale. La presse, par exemple, doit être vigilante sur l’origine du cliché et son authenticité, car elle peut être victime de graves manipulations. De même sur le plan juridique : on peut savoir si un négatif a été ou non modifié ; la photo numérique, en revanche, ne peut pas constituer une preuve.
Modèle présenté :
Olympus µ800, 8 millions de pixels, 385 euros

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Caméscope
La haute définition professionnelle
Légères et maniables, les premières caméras vidéo numériques (Digital Video,DV) ont rapidement été adoptées, aussi bien par le grand public que par les professionnels de la télévision. Ceux-ci utilisaient jusqu’alors des enregistreurs à cassettes spécifiques, répondant au standard Beta SP. La vidéo numérique leur apporte une meilleure séparation des couleurs et la possibilité de faire des copies sans perte de qualité. La DV offre en outre un mode d’enregistrement dit progressif, qui assure une meilleure netteté en cas de transfert du film sur pellicule. Du coup, la DV fait fureur pour la production cinématographique, comme en témoignent les longs-métrages tournés en DV et présentés au dernier Fespaco de Ouagadougou, comme Sous la clarté de la lune de la réalisatrice burkinabè Appoline Traoré, ou Le Jardin de papa de Zéka Laplaine (RDC). Une nouvelle génération de caméscopes numériques offre maintenant la haute définition (HDV, High Definition Video) à des prix qui démarrent à 6 000 euros. Plus cher, le dernier modèle de Canon, la HD XL H1, se distingue par son optique interchangeable de très haute qualité, avec stabilisateur, et par la définition de l’image, actuellement la plus élevée de toute la catégorie HDV. Mais l’absence de progressif réserve son usage à une diffusion télévision.
Modèle présenté
Canon HD XL H1, 10 300 euros

Télévision
L’essor des écrans plats
D’abord réservés à l’informatique (portables, ordinateurs de poche) et aux téléphones, les écrans plats se font plus grands et investissent à présent les téléviseurs. Ils
présentent un avantage déterminant sur les systèmes traditionnels (à tube cathodique) : il n’y a pas de tube derrière l’écran, ce qui réduit considérablement le volume de l’appareil. Autre avantage, leur consommation électrique est jusqu’à dix fois moindre. Il existe deux grands types d’écrans plats : à cristaux liquides (ou LCD) et à plasma. Plus anciens, les premiers sont surtout utilisés en téléphonie, en informatique, sur les consoles de jeux. Le plasma permet de réaliser des écrans de plus grandes dimensions, avec des diagonales supérieures à 1 mètre. Question prix, les écrans plats restent plus chers que les tubes cathodiques, surtout dans les grandes dimensions. Mais l’évolution est à la baisse, et les prix des écrans de 50 à 70 cm sont désormais attractifs. Un peu de patience : les prix des hautes technologies baissent toujours dès qu’elles se répandent. L’avenir du téléviseur passe donc incontestablement par l’écran plat.
Modèle présenté :
Philips Ambilight, diagonale 107 cm, 6 000 euros

Graveur de DVD
Faites votre cinéma
Il y eut le disque souple, puis la disquette ; aujourd’hui, il y a le CD et le DVD. Tous avec le même but : stocker les fichiers informatiques, pour les sauvegarder ou les
diffuser. La capacité de stockage de ces différents supports n’est pas la même. On est passé de quelques dizaines de ko à 700 Mo pour le CD et 7,7 Go pour le DVD (double face), sur lequel il est donc possible de stocker des fichiers de données (textes, tableaux), des images ou des vidéos.
Il existe deux sortes de DVD. Ceux qui sont préenregistrés, avec un film, par exemple, ou un spectacle musical. Ceux qu’on peut enregistrer soi-même, une seule fois ou à plusieurs
reprises, suivant les modèles. Les films sur DVD présentent un avantage que la cassette vidéo qu’il remplace n’offrait pas : plusieurs pistes sont disponibles pour le son, permettant de voir le film en version originale (sous-titré dans la langue de son choix) ou avec des dialogues traduits. Le DVD est, en outre, moins encombrant que la cassette, et il se dégrade moins facilement. Les disques enregistrables et réenregistrables sont à utiliser avec un graveur de DVD, intégré à l’ordinateur qu’on utilise ou branché à lui. Ils permettent de stocker l’album photo de la famille, des documents commerciaux qu’on souhaite communiquer à un client, le support réenregistrable autorisant les mises à jour. Il existe également de nombreux modèles de salon, qui remplacent progressivement le bon
vieux magnétoscope à cassette.
Modèle présenté :
Samsung HR800 à disque dur 120 Go, 800 euros

Localisation GPS
Suivez le guide
Reposant sur un ensemble de vingt-quatre satellites qui tournent autour de la Terre à quelque 200 km d’altitude, le système GPS (Global Positioning System) permet à tout un chacun, disposant d’une antenne appropriée et d’un calculateur avec le logiciel adéquat, de connaître sa position en longitude et en latitude. Certains logiciels vont plus loin et assurent le guidage d’un point à un autre : ils intègrent la cartographie du lieu avec, éventuellement, des données sur l’état des routes et du trafic. Intégré par les constructeurs automobiles dans la gamme des équipements qu’ils proposent à leurs clients, le guidage par satellite est aussi utilisable avec un PDA (Personal Digital Assistant), aussi nommé assistant numérique personnel ou encore ordinateur de poche. Plusieurs fournisseurs proposent des ensembles antenne-logiciel destinés à ces appareils. Ces systèmes assurent d’ailleurs des fonctions que les calculateurs montés dans les voitures ne remplissent pas. Par exemple : ils peuvent indiquer votre vitesse réelle ainsi que la position du prochain radar de contrôle de vitesse. L’inconvénient, en revanche, est que ces systèmes portables ont besoin de rester en liaison avec au moins trois satellites (il y en a entre huit et dix dans le ciel de chacun de nous), ils ne fonctionnent pas dès qu’on circule dans un tunnel et même, parfois, en ville. Dernier avantage, et non des moindres, le coût d’un tel système se situe aujourd’hui autour de 400 euros, incluant l’ordinateur de poche, l’antenne, le logiciel et la carte d’un pays comme la France (routes et plans de villes), ainsi que les supports pour l’installer dans sa voiture, contre quatre à six fois plus pour un système proposé par un constructeur d’automobile. De trop rares sites Internet (www.trackafrica.com, www.fugawi.de, notamment) proposent des cartes de quelques pays africains.
Modèle présenté :
Garmin StreetPilot C330, antenne intégrée, guidage vocal avec le logiciel de cartographie
Europe, 900 euros

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Imrimante
À chacun sa couleur
Pour l’impression, deux technologies se partagent le marché : laser (en noir et blanc ou en couleur) et jet d’encre. La première correspond à de grosses machines rapides, aux
performances plus adaptées aux besoins des entreprises qui impriment en grand nombre ; la seconde aux utilisateurs individuels, petites entreprises et particuliers. Leur principe
est de projeter des fines gouttelettes d’encre, noire ou de couleur (jaune, bleue, rouge) de façon à reproduire les lettres ou les motifs qui sont à l’écran. Des gouttelettes plus fines, une projection d’encre plus rapide permettent aujourd’hui d’imprimer une page de texte en quelques secondes et une photo en quelques dizaines de secondes.
Une des caractéristiques de la technique est que, au contraire de l’impression laser qui, comme la photocopie, utilise une fixation thermique (entraînant une montée en température parfois excessive du papier), le jet d’encre repose sur le séchage des gouttelettes dès
qu’elles arrivent sur le support (comme quand on écrit avec un stylo à encre). Avantage : l’impression recto verso s’en trouve facilitée, le papier n’ayant pas « cuit » au premier
passage. Inconvénient : il faut faire attention en prenant le document qui sort de l’imprimante pour éviter de provoquer des taches, nécessitant une nouvelle impression.
D’autant plus qu’un des autres inconvénients du jet d’encre est que, surtout en couleur, le papier et les cartouches d’encre coûtent plutôt cher. Mais c’est tellement pratique !
Modèle présenté :
Lexmark P450, avec logiciel de traitement d’image et graveur de CD, 200 euros

Informatique nomade
Le haut débit sans fil
Contraction de Wireless Fidelity (Wi-Fi, Fidélité sans fil), par analogie avec Hi-Fi (High Fidelity), le terme Wi-Fi désigne une norme de transmission radio permettant à des systèmes informatiques de communiquer entre eux comme s’ils étaient reliés par des câbles. Chaque ordinateur ou périphérique est doté d’un émetteur-récepteur radio qui répond à une norme internationale (dite 802.11) qui assure, notamment, des échanges à haut débit. Fonctionnant à quelques dizaines de mètres (jusqu’à 50 m selon la configuration des lieux et la nature des cloisons), le Wi-Fi a pour vocation de remplacer les réseaux locaux traditionnels. Une autre de ses applications est de permettre la connexion à Internet, via des bornes prévues à cet effet, soit dans l’entreprise elle-même, soit dans des lieux publics (cybercafés, gares, aéroports). La même technologie est aussi utilisée pour apporter le haut débit dans des zones où, pour une raison ou une autre, les réseaux câblés en place ne le permettent pas. Par exemple dans des campagnes éloignées de centres urbains. Une liaison hertzienne amène les signaux au centre de cette zone, des émetteurs adaptés les relaient localement aux utilisateurs sur place.
Modèle présenté :
Packard Bell Notebook W7600, équipé télévision et Wi-Fi, 1500 euros

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MP3
Le retour du baladeur
Le terme MP3 est quasiment devenu synonyme de musique. En fait, son nom barbare, MPEG Audio Layer 3, est dérivé des standards MPEG, du nom du Moving Picture Experts Group, organisme de normalisation qui uvre depuis 1988 à la compression des fichiers volumineux images et vidéo. Le MP4 est, par exemple, utilisé pour coder le signal de télévision. Le MP3 est donc une méthode de compression des fichiers musicaux informatiques, qui vise à réduire leur taille tout en préservant la qualité d’écoute pour l’utilisateur. Il est ainsi possible de faire tenir plus de vingt-quatre heures de musique sur un seul CD, au lieu de soixante-quinze minutes à l’origine, le taux de compression étant de 1 à 12. L’intérêt est évident. D’abord utilisée par les radios en raison de cette facilité de stockage, mais aussi parce qu’elle rend plus simple la programmation et garantit une diffusion de qualité, la technologie MP3 est désormais présente partout, notamment dans les baladeurs. Parmi ses avantages, il y a la possibilité de télécharger rapidement des albums complets via Internet. D’où les protestations des fabricants de disques, qui dénoncent les échanges pirates, préjudiciables à leurs intérêts, bien sûr, mais aussi à ceux de leurs auteurs, qui ne touchent pas leurs droits. Ce piratage a tendance à diminuer. Sous l’impulsion d’Apple, l’un des premiers à proposer un catalogue de musique payante en ligne, un nombre croissant
d’utilisateurs sont rentrés dans le rang. Le marché est en plein essor, et il intéresse aussi bien les constructeurs traditionnels de baladeurs que les fabricants de téléphones mobiles, inspirés par le succès remporté par les sonneries de téléphone que l’on peut télécharger à la demande.
Modèle présenté :
Sony Ericsson W800i, 450 euros

Clé USB
Vraiment passe-partout
Au début était l’USB (Universal Serial Bus), une norme pour la connexion à haut débit de périphériques à un ordinateur (souris, modem, imprimante et autres). Elle était, en outre,
très pratique et permettait de brancher l’équipement et de l’utiliser immédiatement (système Plug and Play), quand les autres connexions imposent l’installation d’un logiciel spécifique nommé pilote (ou driver). Son usage s’est donc répandu et la progression de la technologie a fait le reste. Ainsi est apparue la « clé USB », un petite mémoire supplémentaire à utiliser en lieu et place de la disquette. Elle permet de transporter ses fichiers avec soi sans s’encombrer d’un ordinateur et sans passer de temps à graver un CD ou un DVD: un simple copier-coller et l’affaire est faite ! Les capacités des premières clés USB atteignaient couramment 256 Mo, soit 256 fois la capacité des disquettes. Il n’est aujourd’hui pas rare de trouver des capacités de 1 à 2 Go, soit beaucoup plus qu’un CD (700 Mo). Avec une telle mémoire, il devenait possible de transporter avec soi ses dossiers et sa musique au format MP3. La plupart des constructeurs ont joint l’utile à l’agréable et proposent des clés USB qui font également office de baladeur MP3.
Modèle présenté :
Memup MusicDrive, 256 Mo, 40 euros

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