A l’affiche

Publié le 17 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

L’enfant de Luc et Jean-Pierre Dardenne (sortie à Paris le 19 octobre)
La Palme d’or obtenue à Cannes par les frères Dardenne en 1999 pour Rosetta, l’histoire d’une chômeuse prête à tout pour retrouver un travail, avait suscité des polémiques. La nouvelle récompense suprême gagnée sur la Croisette cette année par les cinéastes belges a fait l’unanimité, ou presque. À juste titre, comme les spectateurs pourront le vérifier dans les salles. Car cette chronique des difficultés d’un jeune délinquant à assumer sa nouvelle condition de père, après que sa compagne de galère eut accouché sans son assentiment, démontre une nouvelle fois à quel point ces réalisateurs réussissent avec
un talent unique à décrire les bas-côtés de la société occidentale moderne. Un cinéma
« social », jamais complaisant ou mélodramatique, d’une force peu commune.

don’t come knocking de Wim Wenders (sorti à Paris le 12 octobre)
Par plusieurs côtés, notamment grâce à certaines images de grands espaces et à la présence sur l’écran de Sam Shepard, Don’t Come Knocking rappelle Paris Texas, le meilleur film de la période américaine de Wim Wenders. En racontant la descente aux enfers puis la relative rédemption d’un acteur star de westerns, qui abandonne brutalement un tournage et va se réfugier dans un trou du Montana où il pense retrouver un fils qu’il n’a jamais connu, le cinéaste allemand nous offre à nouveau l’occasion de contempler une certaine vision mythique de l’Amérique. Cela ne manque pas de charme et parfois d’humour, mais ne renouvelle guère la filmographie de l’ex-espoir numéro un du cinéma européen des années 1970 et 1980, qui a abandonné une grande part de son originalité en traversant l’Atlantique. Il paraît qu’il songe à emprunter avec sa caméra le chemin inverse et à tourner ses prochains films en Allemagne. Tant mieux.

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