Un livret épargne pour les migrants
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La Caisse d’Épargne en France proposera, en janvier 2008, aux étrangers installés sur le territoire des « comptes épargne codéveloppement ». Le 11 septembre, son président, Charles Milhaud, a signé avec les autorités une convention donnant vie au projet. Auteur en 2005 d’un rapport remarqué sur l’intégration économique des migrants et la valorisation de leur épargne, le banquier préconisait de transformer cette épargne à des fins de développement productif dans les pays d’origine. Ces comptes, dont la rémunération est encore à l’étude, pourront être ouverts pour une durée allant de un à six ans, avec un versement initial de 50 euros. Le plafond des dépôts est fixé à 50 000 euros. Les titulaires bénéficieront de déductions fiscales qui restent à préciser. L’opération concerne potentiellement une population de 1,4 million de personnes. Les flux financiers opérés par les travailleurs immigrés en France représentent un montant annuel de 8 milliards d’euros environ (soit 0,5 % du PIB de la France). Quelque 41 % des migrants envoient de l’argent dans leurs pays d’origine, et ces transferts représentent entre 15 % et 25 % de leurs revenus. Les trois quarts de ces flux financiers servent à des dépenses de santé ou de consommation courante. Les transferts de fonds destinés à l’habitat, aux équipements collectifs et aux investissements privés pourraient donc sensiblement être augmentés.
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