Pourquoi Alger traîne les pieds
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Ibrahim Ag Bahanga, chef de la rébellion touarègue, qui détient une trentaine de soldats dans le maquis de Tinzawaten, dans le nord du Mali, exige une médiation algérienne pour libérer ses otages. Cette revendication a été transmise aux émissaires du président Amadou Toumani Touré. Mais il est peu probable que l’Algérie intervienne de nouveau sur ce dossier. Pour avoir parrainé le Pacte de paix, signé en 1992, et l’accord du 4 juillet 2006, ce pays passe, aux yeux d’une partie de l’opinion malienne, pour le tuteur des rebelles touaregs.
L’hostilité affichée par la presse malienne à l’égard de l’Algérie n’est toutefois pas en cause. Après l’attaque du 23 mai 2006, gouvernement et rebelles avaient sollicité l’intervention du président Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier avait exigé des autorités maliennes une saisine officielle, et des rebelles une cessation de tout acte militaire, un cantonnement dans leur fief de Tigherghar et surtout l’engagement de s’abstenir de toute alliance avec une organisation étrangère. Or Ibrahim Ag Bahanga inscrit ses attaques des 26 et 27 août sous le « label » de l’Alliance touarègue Niger-Mali (ATNM). En outre, il conclut désormais ses communiqués par un « Vive le Sahara libre ! » La remise en cause de l’unité territoriale du Mali incite donc Alger à la plus grande prudence.
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