La semaine (du 8 au 14 septembre)

Publié le 18 septembre 2007 Lecture : 5 minutes.

France
Frêche relaxé
Condamné en première instance à une amende de 15 000 euros « pour injures à caractère racial » envers les harkis, Georges Frêche, le président de la région Languedoc-Roussillon (sud de la France), a été relaxé par la cour d’appel de Montpellier, le 13 septembre sous le prétexte qu’il s’était adressé à seulement deux individus et non à un groupe. En février 2006, le socialiste avait traité les harkis, ces soldats algériens engagés dans l’armée française lors de la guerre d’Algérie, de « sous-hommes ». Réputé pour ses écarts de langage, Georges Frêche a été exclu du Parti socialiste au début de l’année, à la suite de ses déclarations sur la trop grande proportion de joueurs noirs dans l’équipe nationale de football.

Sénégal
Remaniement gouvernemental
La longue crise qui opposait Elhadj Daouda Faye à la Fédération sénégalaise de football a fini par avoir raison du ministre des Sports. Et l’élimination du Sénégal dès le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations de basket-ball n’a certainement pas joué en sa faveur. Le 12 septembre, Faye, qui se trouvait en déplacement à Paris, a appris son limogeage. Pour le remplacer, le chef de l’État, Abdoulaye Wade, a jeté son dévolu sur le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Issa Mbaye Samb. Lequel a cédé son portefeuille à Safiatou Thiam, une novice dans le gouvernement qui a fait ses armes au sein du Comité national de lutte contre le sida.

la suite après cette publicité

Gabon
Abolition de la peine capitale
Après le Rwanda, le Gabon. Le 14 septembre, le Conseil des ministres gabonais a annoncé son intention d’abolir la peine de mort. « Prenant en considération le fait que depuis plus de vingt ans le Gabon a renoncé à l’application effective de la peine de mort, le Conseil a décidé l’abolition de cette peine dans notre pays », proclame le texte, en attendant que le Parlement entérine la décision. L’Union européenne, qui doit présenter une résolution sur l’interdiction de la peine capitale dans le monde, lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, d’ici à la fin du mois, a d’ores et déjà proposé au Gabon d’en être coauteur.

Chine
Fini les concubines !
Les fonctionnaires chinois vont devoir se faire une raison. Le temps des maîtresses est désormais révolu. À l’approche de son XVIIe Congrès, le Parti communiste chinois (PCC) est bien décidé à faire le ménage en « rehaussant le niveau moral de la fonction publique ». Dans sa ligne de mire : les concubines des cadres, accusées de favoriser la corruption puisque, en échange de leurs faveurs, ces dernières étaient, ainsi que leurs maris respectifs, promues à des postes importants.

Nations unies
Le droit des indigènes reconnu
Dans la nuit du 13 au 14 septembre, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration des droits des peuples indigènes. Après vingt-deux ans de négociations au sein de l’ONU, 143 pays ont finalement voté en faveur de ce texte qui reconnaît aux peuples autochtones le droit de posséder leurs terres, desquelles ils ne pourront plus être expulsés. La Russie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, les États-Unis, où vivent de nombreuses communautés indigènes, ont voté contre.

Guinée-Bissau
Drogue disparue, ministre entendu
Le 11 septembre, l’ancien ministre de la Justice bissauguinéen, Namuano Dias Gomis, a été entendu par la Commission interministérielle d’audit sur la drogue, dans le cadre de l’enquête sur la disparition des 674 kg de cocaïne saisis en septembre 2006. Namuano Dias Gomis est le troisième membre du gouvernement précédent, après l’ancien ministre des Finances et l’ex-secrétaire d’État au Trésor public, à devoir faire la lumière sur cette saisie qui a mystérieusement disparu des coffres du Trésor public. Considérée comme l’une des plaques tournantes du trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, la Guinée-Bissau s’est engagée depuis quelques mois à lutter contre les narcotrafiquants venus, pour la plupart, d’Amérique latine.

la suite après cette publicité

Immigration
Une carte bleue pour travailler
La main-d’uvre qualifiée se tourne davantage vers les États-Unis et le Canada pour immigrer, que vers le Vieux Continent. Selon Bruxelles, la moitié des immigrés diplômés, venus d’Afrique en particulier, résident en Amérique du Nord, tandis que 85 % des non-diplômés s’installent sur le territoire européen. Pour inverser cette tendance, la Commission européenne présentera le 23 octobre son projet de « carte bleue », à l’image de la « carte verte » américaine, donnant le droit à une personne de travailler dans un État membre de l’Union pour une période de deux ans renouvelable. L’objectif : ouvrir la porte à plus de 20 millions de travailleurs dans les vingt prochaines années.

Italie
Grève des pâtes
Il aurait fallu se passer de macaronis, de tortellinis et autres spaghettis pendant vingt-quatre heures. C’est du moins ce que souhaitaient plusieurs associations italiennes de consommateurs qui ont organisé, le 13 septembre, une grève pour dénoncer la hausse de 20 % du prix du plat national transalpin. Mais l’appel n’a trouvé que peu d’écho, notamment à Rome et à Milan, où les consommateurs étaient rares à avoir décidé de changer leurs habitudes culinaires. En Italie, chaque habitant mange en moyenne 28 kg de pâtes par an. À tout prix

la suite après cette publicité

Etats-Unis
Parking de luxe à la Nasa
Les richissimes fondateurs de Google en avaient assez des bouchons de la Silicon Valley. Ils ont réussi à négocier avec la Nasa l’utilisation de son terrain d’aviation de Moffett Field, à sept minutes en voiture de Moutain View, où se trouve le Googleplex. Pour ce privilège, que les transporteurs express FedEx et UPS n’avaient pu obtenir, Larry Page et Sergey Brin ont dû accepter que la Nasa place des équipements scientifiques à bord de leur Boeing 767. Ils paieront également une location annuelle de 1,3 million de dollars, soit trois à quatre fois plus que dans un aéroport civil.

RD Congo
Ebola tue à nouveau
Depuis quatre mois, le virus Ebola a fait son apparition dans la province du Kasaï occidental (centre du pays). Les autorités ont confirmé le 10 septembre 5 décès dus au virus, alors que la cause de la mort de 166 autres personnes dans la même région n’est pas encore déterminée. Quelque 200 cas sont en observation. Très contagieuse, la fièvre d’Ebola, systématiquement mortelle, déclenche de forts maux d’estomac et des hémorragies internes. La première épidémie dans ce pays remonte à 1995, à Kikwit (Ouest), où elle avait causé la mort de 200 personnes. À ce jour, il n’existe aucun traitement contre le virus Ebola, qui se transmettrait par la consommation de gibier ou le contact avec des personnes ou des animaux infectés.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires