Espérance de vie : régression américaine
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L’espérance de vie des citoyens des États-Unis (78 ans), pourtant en constante augmentation, ne cesse de reculer, rapportée au classement mondial dressé par le Bureau du recensement américain. Selon les statistiques récemment actualisées, les États-Unis sont passés, en vingt ans, de la 11e à la 42e place. Pour les experts, l’arrivée de nouveaux venus dans le classement n’explique pas tout : la faiblesse structurelle du système d’assurance maladie, essentiellement privé, serait la principale raison de cette lente régression.
Le taux de mortalité infantile, anormalement élevé par rapport à celui d’autres pays riches (6,4 contre 2,8 pour la Suède, par exemple), révèle en particulier la faible protection sociale des jeunes, alors que les catégories plus âgées, et plus solvables, bénéficient, en général, d’une excellente prise en charge. Sont aussi en cause, même pour les personnes bien assurées, une qualité de soins médiocre et le faible développement de la médecine préventive en raison de sa moindre rentabilité dans un système très mercantile.
Ainsi, l’espérance de vie des Libyens (76,9 ans) en arrive à talonner celle des États-Unis, elle-même dépassée par les performances de la Bosnie-Herzégovine (78,2 ans) ou de la Jordanie (78,5 ans). Et en ce qui concerne la mortalité infantile, si le pays de l’Oncle Sam fait un peu mieux que la Croatie (6,6 ), la Biélorussie (6,6 ) ou Israël (6,8 ), il se situe derrière la Corée du Sud (6,0 ) et Cuba (6,0 ) !
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