L’Algérie autorise l’exploitation du gaz de schiste

Le président Abdelaziz Bouteflika a donné son feu vert pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 21 mai. Les réserves du pays sont estimées à 19 800 milliards de mètres-cubes, selon l’administration américaine.

La feu vert a été donné par le président Abdelaziz Bouteflika le 21 mai 2014, en Conseil des ministres. © Reuters

La feu vert a été donné par le président Abdelaziz Bouteflika le 21 mai 2014, en Conseil des ministres. © Reuters

Publié le 23 mai 2014 Lecture : 1 minute.

Pour préparer l’après-pétrole, l’Algérie mise sur les hydrocarbures non conventionnels. Lors du conseil des ministres du 21 mai, le président Abdelaziz Bouteflika a donné son feu vert pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. L’Algérie est classée au 3e rang mondial, juste après la Chine et l’Argentine, en termes de réserves de gaz de schistes récupérables, selon les données du département américain de l’information sur l’énergie. Elles sont estimées à 707 000 milliards de pieds cubes (environ 19 800 milliards de mètres cubes), situées essentiellement dans les bassins de Mouydir, Ahnet, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et de Tindouf (Sud).

Avec cette décision, le pays se prépare à l’épuisement annoncé des réserves d’hydrocarbures conventionnels. Celles-ci sont estimées à 12,2 milliards de barils de pétrole et de 4,5 mille milliards de mètres cubes de gaz naturel. « C’est suffisant pour une génération », note Nazim Zouieouche, ancien PDG du groupe pétrolier public Sonatrach.

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Capacités financières limitées

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« Le gaz de schiste, dont l’exploitation est inévitable, permettra de couvrir la demande locale en énergie, mais il ne permettra pas d’obtenir des capacités financières importantes comme celles issues de la vente des hydrocarbures non conventionnels », avertit toutefois Mustapha Mekideche, spécialiste en énergie et vice-président du Conseil national économique et social (Cnes).

Plan

Au cours de ce même conseil des ministres, le président Bouteflika a demandé au gouvernement de préparer un nouveau plan d’investissements publics quinquennal 2015-2019, le quatrième du genre depuis 2001.

En ce qui concerne la diversification de l’économie trop dépendante des hydrocarbures, aucune action, ni mesure révolutionnaire, n’a été présentée dans le plan d’action du gouvernement.

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