La compétence efface le mensonge
Des faits-divers qui balisent notre quotidien et rythment la vie des tribunaux.
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Marie M. est à la recherche d’un emploi. Pour séduire les entreprises, elle n’hésite pas à fournir des CV maquillés comme des voitures volées. Ça marche. Elle est embauchée. Trois ans plus tard, son employeur démasque ce passé « enjolivé », où elle affichait des diplômes surévalués. Se sentant dupé, il la licencie pour manquement grave à « l’obligation de loyauté ». Marie s’insurge. Elle a tout de même travaillé trois années en donnant toute satisfaction, avant que l’on ne découvre le pot aux roses. Surprise : les juges lui donnent raison. Comme elle a fourni la preuve de ses compétences pour occuper le poste, elle a acquis ainsi suffisamment de bons points pour effacer les petits mensonges qu’elle s’est autorisés pour obtenir l’emploi. Arranger ainsi son profil, dès lors que l’on est compétent, ne constitue pas, pour les juges suprêmes, une violation manifeste de l’obligation de loyauté. Son licenciement n’est pas valable. ¦
(Cour de cassation, chambre sociale, 30 mars 1999)
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