La BEAC engrange plus de 18 milliards de F CFA en 2013
La Banque des États de l’Afrique centrale a enregistré un bénéfice de 18 milliards de F CFA en 2013. Un résultat dû à l’accroissement des placements des réserves de change et aux efforts de gouvernance entrepris depuis 2010. En quatre ans, la BEAC a engrangé 67 milliards de F CFA de bénéfices.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) garde le cap en termes de bénéfices. Elle vient de réaliser un résultat net de 18 milliards de FCFA (environ 27,4 millions d’euros) au cours de l’exercice écoulé. « Cette performance s’explique par le renforcement du portefeuille d’investissements géré par la salle des marchés », note simplement Aboubakar Salao, le directeur général de l’exploitation de la Banque centrale commune au Cameroun, au Congo, au Gabon, à la Guinée équatoriale, à la République centrafricaine et au Tchad.
Une bonne nouvelle pour une institution confrontée depuis des années à un refinancement des banques quasi nul et à un refinancement des Trésors en stagnation. Au tarissement de ces deux sources traditionnelles de revenus s’est ajoutée une annus horribilis 2009, émaillée par des placements hasardeux et des détournements massifs ayant provoqué un trou de 29,5 milliards de F CFA.
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Renflouement
Pour renflouer ses caisses, la BEAC, à travers son comité de stratégie de la salle des marchés, a été amenée à explorer d’autres alternatives pour des placements plus longs et rémunérateurs de ses réserves de change. Parallèlement, des efforts de gouvernance notamment en ce qui concerne la maîtrise des frais généraux, l’application du Code des marchés et le renforcement du contrôle interne ont été déployés.
En 2010, le résultat net de la Banque est redevenu positif (8 milliards de F CFA). Une bonne santé maintenue en 2011 (23 milliards) et en 2012 (18 milliards). Conséquence : l’ensemble des bénéfices engrangés depuis quatre ans s’élève à 67 milliards de F CFA (environ 102 millions d’euros). « Ces résultats ont permis d’apurer les pertes de 2009, de renforcer l’assise financière de la banque et de distribuer 8 milliards de dividendes aux États en 2012 et 2013 », observe Aboubakar Salao.
Pour l’année 2014, la prudence reste de mise. « Nous prévoyons à peu près le même niveau de résultat qu’en 2013, en souhaitant que les taux au plan international ne vont pas se dégrader et que l’effort de maîtrise des frais généraux sera maintenu », espère Aboubakar Salao.
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