A la conquête de l’international

Publié le 17 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

Avec seulement 3 000 étudiants inscrits et une capacité d’accueil dix fois supérieure, les universités privées tunisiennes cherchent de nouveaux débouchés et courtisent les étudiants étrangers, principalement ceux du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. C’est dans ce sens que l’Université libre de Tunis (ULT) a mené une vaste opération de séduction en mars dernier au Cameroun. L’objectif d’une telle campagne consiste à vanter les mérites de l’institution auprès des élèves, et particulièrement des futurs bacheliers. Actuellement, plus d’une trentaine d’étudiants camerounais suivent des cours dans l’un des cursus proposés par l’ULT, qui dispense des enseignements académiques, conformément au modèle européen (licence, master, doctorat).
Pour convaincre des avantages qu’il y a à se former en Tunisie, Mehdi Bouebdelli, directeur du développement international de l’Université libre de Tunis, n’est pas à court d’arguments. À Garoua, Maroua et Douala, au Cameroun, devant des assemblées composées d’élèves, d’étudiants et de parents, il précise que les diplômes octroyés par son établissement sont reconnus par les universités tunisiennes, mais aussi européennes et américaines. Il ne manque pas non plus de souligner « le caractère ouvert sur l’entreprise des formations proposées, permettant ainsi une insertion professionnelle rapide à l’échelle internationale ».
Plus de 90 étudiants camerounais étaient inscrits au titre de l’année académique 2005-2006 dans les universités privées tunisiennes. Camerounais, mais aussi Gabonais ou Nigériens, la part des Subsahariens dans l’effectif de certaines universités privées en Tunisie dépasserait les 20 %. Compte tenu de la forte demande des marchés en Afrique francophone, certains établissements ne se contentent plus d’aller à l’étranger au-devant de leurs futurs étudiants. L’Université arabe privée des sciences (UAS) a ainsi récemment ouvert ses portes à Libreville, au Gabon. Cette pratique pourrait se généraliser dans les années à venir étant donné l’étroitesse du marché tunisien. Elle représente également une opportunité de se rapprocher des marchés demandeurs – loin d’être saturés – et de limiter les inconvénients rencontrés par les étudiants africains en termes de frais de séjour et de voyages.

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