Où est passé l’argent ?
Le « Rapport mondial sur la corruption 2004 », de l’ONG Transparency International, insiste cette année sur la corruption politique et ses « effets insidieux » sur la vie des gens. Trente-quatre pays sont passés au crible, dont neuf se trouvent sur le continent africain : Afrique du Sud, Algérie, Burundi, Égypte, Mali, Nigeria, Ouganda, Sénégal et Zambie.
Tout y est :
– les rapports d’experts sur la législation en matière de financements politiques à travers le monde et les efforts entrepris pour le rapatriement des biens usurpés par les hommes politiques ;
– une analyse des évolutions internationales et régionales les plus récentes (Convention des Nations unies contre la corruption et impact probable de l’élargissement de l’Union européenne du 10 à 25 pays depuis le 1er mai) ;
– une large sélection d’études et de recherches récentes sur le phénomène de la corruption.
« Où est passé l’argent ? », telle est l’une des interrogations majeures de l’ouvrage, qui dénonce les financements occultes de la politique en Afrique du Sud, aux États-Unis, comme ailleurs en Europe et en Amérique latine. Le manque de transparence touche toutes sortes de fonds publics ou privés via les « achats de votes » ou les contrats commerciaux, en particulier les armes ou le pétrole.
* Rapport mondial sur la corruption 2004, 440 pp., Éditions Karthala, 28 euros. Le même rapport est publié en anglais à Londres par Pluto Press (368 pp., 15,99 livres sterling). Version électronique sur le site : www.globalcorruptionreport.org.
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