Gourmand et branché

Publié le 17 mai 2004 Lecture : 2 minutes.

On parle beaucoup de crise, de malaise de la restauration, d’attente de la baisse de TVA pour permettre de rénover le paysage gourmand. Les chefs se plaignent, et pourtant… les restaurants de la capitale ne cessent de se multiplier. Il s’en ouvre tous les jours ou presque. Paris, la Ville lumière, serait-elle à l’abri ? Peut-être un peu, mais, surtout, ses habitants et ses amoureux de passage réclament sans cesse du nouveau. Ils se lassent et zappent sans relâche sur leur carnet d’adresses. D’où ces créations, ces concepts parfois tirés par les cheveux, ces « inventions » qui n’en sont pas toujours.
Même si l’ouverture de la Table de Joël Robuchon (16, avenue Bugeaud dans le 16e arrondissement) a été retardée de quelques semaines et n’est pas attendue avant la mi-mai, les Parisiens ne sont pas, ce printemps, en manque de nouveautés, souvent très branchées et malgré tout gourmandes, ce qui doit être souligné car peu fréquent jusqu’ici. Depuis le début de l’année, les jeunes chefs – et quelques moins jeunes – s’en sont donné à coeur joie pour créer quelques adresses que les amateurs s’empresseront d’essayer… avant qu’elles passent de mode.
Gilles Chouckroun, dont le Café des délices est bien connu des amateurs de créativité, s’est offert un second restaurant, l’Angle’Opéra, où il sert une cuisine encore plus ludique, encore plus surprenante, encore plus inattendue et souvent très séduisante, avec une touche de réalisme terrien dans le plat du jour – hachis Parmentier, joue de boeuf… – et une carte des vins bien composée comprenant quelques jolis crus étrangers comme le délicieux marocain S. de Siroua du domaine Ouled Thaleb.
Bruno Doucet, un ancien de Vigato et de Natachef, a repris la Régalade (Yves Camdeborde cherche une autre maison où s’installer) et tente de se faire un nom à la tête de ce qui est considéré par nombre d’amateurs comme le meilleur bistrot de Paris.
Pierre Negrevergne, ex-chef du Bistro d’à côté de Rostang, vient de s’installer – avec la complicité de Thierry Monassier – au bout du pont Mirabeau, dans un restaurant au décor sage, baptisé Terrasse Mirabeau, et possédant, comme son nom l’indique, une superbe terrasse. La carte reste courte mais sans banalité – salade d’herbes aux foies de lapin, tagliatelles fraîches au homard… – faisant appel aux meilleurs produits.
Mais c’est sur la place du marché Saint-Honoré que les nouveautés fleurissent le plus : Alice Bardet (la fille de Jean Bardet, le double-étoilé de Tours) s’est offert le sympathique Point Bar, à la cuisine moderne mais sans extravagance ; Caroline Rostang (la fille de Michel, le double-étoilé du 17e) a donné à l’Absinthe un décor tout neuf et, bien sûr, une carte inédite ; et la pomme d’amour a trouvé son concept avec Rouge Tomate, restaurant dans lequel elle est mise à l’honneur dans tous les plats. Dans la même lignée, le Pomze se consacre à la pomme et à ses dérivés, cidre et calvados. De quoi rêver d’un paradis terrestre retrouvé ? n

Carnet d’adresses Angle’Opéra, 39, avenue de l’Opéra, 75002 Paris, tél. : 01 42 61 86 25
La Régalade, 49, avenue Jean-Moulin, 75014 Paris, tél. : 01 45 45 68 58
Terrasse Mirabeau, 5, place de Barcelone, 75016 Paris, tél. : 01 42 24 41 51
Point Bar, 40, place du Marché-Saint-Honoré, 75001 Paris, tél. : 01 42 61 76 28
L’Absinthe, 24, place du Marché-Saint-Honoré, 75001 Paris, tél. : 01 49 26 90 04
Route Tomate. 34, place du Marché-Saint-Honoré, 75001 Paris, tél. : 01 42 61 16 09
Pomze. 109, bd Haussmann, 75008 Paris, tél. : 01 42 65 65 83

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