L’Olympique de Marseille sera-t-il racheté par un prince saoudien ?

L’homme d’affaires saoudien Al-Walid ben Talal, cousin du prince héritier MBS, projetterait de racheter l’OM, mythique club de football français.

Le prince saoudien Al-Walid ben Talal, lors d’une visite à l’Elysée le 8 septembre 2016. © AP Photo/Michel Euler

Le prince saoudien Al-Walid ben Talal, lors d’une visite à l’Elysée le 8 septembre 2016. © AP Photo/Michel Euler

Alexis Billebault

Publié le 20 mai 2020 Lecture : 4 minutes.

Le prince héritier Mohamed ben Salman (MBS), qui pilote le Fonds public d’investissement saoudien (PIF) et dont l’un des principaux objectifs à court terme est d’acquérir le club anglais de Newcastle United (Premier League) pour 345 millions d’euros et 80 % des parts, a-t-il donné des idées à son cousin Al-Walid ben Talal ? On prête en effet à cet homme d’affaires saoudien — petit-fils d’Ibn Saoud, le fondateur du Royaume, et de Riad El Solh, un des artisans de l’indépendance du Liban, et cousin du prince marocain Moulay Hicham –, l’intention de racheter l’Olympique de Marseille (OM).

En réalité, Al-Walid ben Talal s’était déjà intéressé au club français en 2014, quand celui-ci était la propriété de Margarita Louis-Dreyfus. Selon le média italien TMW et l’hebdomadaire français Challenges, Al-Walid n’a jamais abandonné son projet de prendre les commandes de l’OM, passé sous pavillon américain en 2016, quand le promoteur immobilier Frank McCourt l’avait racheté pour 45 M€.

Âgé de 65 ans, Al-Walid, dont la fortune était estimé en 2017 par Forbes à 18,7 milliards d’euros — un chiffre qu’il conteste, assurant qu’il est inférieur à la réalité — est actif dans de nombreux domaines (banques, immobilier, médias, construction, hôtellerie).

Une bonne affaire ?

L’OM, et notamment son président Jacques-Henri Eyraud, a nié tout projet de vente du club, mais Challenges assure que Al-Walid a approché l’entourage propre de Franck McCourt afin de prendre la température. Le club français, qualifié pour la prochaine Ligue des Champions, traverse une zone de turbulences – une habitude à Marseille – rendant l’hypothèse d’une possible vente loin d’être aussi farfelue que la direction olympienne veut bien le laisser croire.

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