Malgré le boycott

Publié le 17 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Il fallait du courage, ce 13 mars au soir, pour se rendre au Parc des expositions de la porte de Versailles où avait lieu l’inauguration du Salon du livre de Paris. Les slogans classiques (« Palestine vaincra ») de manifestants hostiles à Israël donnaient le ton. Après l’appel au boycott de la manifestation, dont l’État hébreu et ses écrivains sont cette année les invités d’honneur (J.A. n° 2461), les visiteurs, professionnels du livre et des médias pour la plupart, pouvaient s’attendre au pire. Si l’on excepte, sécurité oblige, la longue attente, sous la pluie, pour pénétrer dans le saint des saints, il n’en a rien été. Sur tous les stands, où le champagne coulait à flots, régnait la même atmosphère conviviale. Dans le petit monde parisien de l’édition, où chacun se connaît et se reconnaît, on était heureux de se retrouver entre soi, en attendant le déferlement du grand public à partir du 14 mars (et jusqu’au 19).
Conséquence du boycott, l’affluence était à l’évidence moindre que les années précédentes. Sauf chez les éditeurs les plus prestigieux, où quelques stars de la littérature étaient en évidence. À l’instar de l’Américano-Éthiopien Dinaw Mengestu, auteur du best-seller Les belles choses que porte le ciel, dont la belle gueule encadrée de dreadlocks faisaient pâlir les jeunes filles
Autres vedettes, le livre électronique, les sites Internet spécialisés, la BD, particulièrement le manga, qui semblent avoir récupéré l’espace laissé disponible par le désistement des éditeurs maghrébins

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