Loqbi Habba
Secrétaire général de la présidence
Publié le 17 mars 2008 Lecture : 1 minute.
Depuis le 28 février, le sherpa du chef de l’État est aussi le secrétaire général de la présidence de la République. L’itinéraire du personnage et le timing de sa nomination éclairent l’un des modes de fonctionnement d’Abdelaziz Bouteflika : s’entourer des meilleurs cadres de l’administration. Et pour Bouteflika, le plus brillant n’est pas forcément le plus flamboyant. Loqbi Habba, 60 ans, en est la parfaite illustration.
Originaire de Lemghayer, dans le Grand Sud, universitaire accompli (ancien doyen de la faculté de sciences économiques de l’université d’Alger), le nouveau secrétaire général de la présidence n’a jamais été une grande star du FLN. Pourtant, il a longtemps incarné la génération post-indépendance au sein de l’ancien parti unique. Loqbi Habba était membre du bureau politique quand Abdelaziz Bouteflika a été « réintégré » au comité central, à la fin des années 1980. Autre particularité du « jeune » militant, il a fait partie de ces cadres du FLN qui ont préparé l’ancien parti unique à la vie politique pluraliste : contacts avec les autres formations, esquisse d’alliances politiques et confrontations, à coups d’arguments, parfois des coups en dessous de la ceinture, durant les débats ayant secoué l’Algérie nouvellement multipartite.
Tout cela est peu connu du grand public. Discrétion ou fausse modestie ? « De par mon éducation, il m’est difficile de me mettre en valeur, quelle que soit la qualité de ma performance dans ce que j’entreprends », confesse-t-il, derrière des lunettes cachant mal un regard timide et fuyant. Ses relations avec Bouteflika ? Toujours humble, occultant leur appartenance au même parti, Loqbi Habba affirme qu’elles sont récentes. « Je ne suis son collaborateur direct que depuis juillet 2006. » Avant cela, Habba fut directeur de cabinet d’Ahmed Ouyahia, alors Premier ministre, après une longue carrière à la primature comme conseiller des chefs de gouvernement successifs de Bouteflika. Ce dernier l’a débauché pour lui confier de nombreux dossiers économiques et en faire l’une de ses plumes.
