A Kigali, la BAD pose les bases de « l’Afrique que nous voulons »
Durant sa 49e assemblée annuelle, organisée à Kigali du 19 au 23 mai sous le thème « Les 50 années à venir, l’Afrique que nous voulons », la BAD va procéder au lancement de plusieurs initiatives très attendues. Parmi elles : le 1er fonds d’investissement multilatéral de la Chine en Afrique et le démarrage officiel du Fonds « Africa 50 » dédié aux infrastructures.
![Donald Kaberuka est le président de la Banque africaine de développement. © Hassan Ouazzani/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/05/21/Kaberuka-RFI-JA-HassanOuazzaniJA.jpg)
Donald Kaberuka est le président de la Banque africaine de développement. © Hassan Ouazzani/JA
« Cinquante ans après les indépendances, il est temps de changer d’orientation pour que l’Afrique s’approprie et mobilise ses énergies et ses ressources », le mot d’ordre lancé par Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement, en amont de la 49e assemblée annuelle de l’institution panafricaine, ne pouvait pas être plus clair. La BAD, qui fête cette année son cinquantenaire, se montre résolument tournée vers l’avenir.
Ces rencontres organisées à Kigali, au Rwanda, du 19 au 23 mai, sous le thème « Les 50 années à venir, l’Afrique que nous voulons », sont l’occasion pour la BAD de dévoiler une séries d’initiatives censées illustrer cette nouvelle orientation.
Entre 1967 et 2013, la BAD a engagé un total de 4003 prêts et subventions pour un montant de 104 milliards de dollars au profit des pays membres régionaux (PMR)
Ouverture
Ainsi, la Banque centrale chinoise et la BAD vont signer le jeudi 22 mai un protocole d’accord pour la création du premier fonds d’investissement multilatéral de la Chine en Afrique. Baptisé « Africa Growing Together Fund », ce véhicule d’investissement sera doté de deux milliards de dollars. Rupture majeure avec les pratiques habituelle de la Chine, les projets financés par ce fonds seront ouverts à tous et non plus aux seules entreprises chinoises.
Retour à Abidjan :
Donald Kaberuka a confirmé, durant cette assemblée annuelle, le démarrage du déménagement de la BAD à Abidjan. Le conseil d’administration et le président de l’institution panafricaine devraient y être dès la fin juin 2014 et la majorité des équipes devraient s’installer à partir de septembre.
En outre, la BAD va procéder au lancement officiel du fonds Africa50, au capital initial de 3 milliards de dollars. Introduit sur le Nasdaq, la place boursière new yorkaise, en septembre dernier, ce fonds aura pour mission d’investir dans des projets d’infrastructures contribuant à la « transformation économique des pays concernés et ayant un impact réel sur leur PIB ».
Bilan
Enfin, ces rencontres sont également l’occasion pour la BAD de faire le bilan. En cinquante ans, l’institution panafricaine est devenue la première organisation de financement du développement en Afrique. L’actionnariat de la BAD, qui initialement comportait 33 pays a été porté à 79 pays, dont 53 sont africains. Entre 1967 et 2013, la Banque a engagé un total de 4003 prêts et subventions pour un montant de 104 milliards de dollars au profit des pays membres régionaux (PMR).
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