Leila Bouzidi, reine de l’info

Sobriété, professionnalisme, la journaliste algérienne séduit dans tout le Maghreb… et jusqu’au Moyen-Orient, où son passage à la chaîne CNBC Al Arabiya de Dubaï a été remarqué.

Publié le 17 mars 2008 Lecture : 2 minutes.

A tout juste 33 ans, elle est la présentatrice vedette du journal télévisé de la chaîne satellitaire Médi 1 Sat basée à Tanger, au Maroc. Depuis 2006, Leila Bouzidi, journaliste algérienne, illumine l’écran de sa présence. Les téléspectateurs ne s’y sont pas trompés et l’audience du journal de 20 heures a grimpé de plus de 10 points, aux dires de la chaîne, avec l’apparition de ce nouveau visage.
Mais la jeune femme n’est pas une novice dans le monde cathodique. Après des études d’histoire et de journalisme, elle fait ses premières armes en 1998 à la télévision algérienne en animant le magazine de société « Mina el-Hayat » sur l’ENTV.
C’est en 2000 qu’intervient le premier grand tournant de sa carrière. Elle se voit alors confier le JT de 13 heures sur la chaîne publique algérienne. Très vite, elle impose son style : sobriété et proximité. « Je ne joue pas à la présentatrice froide et distante, précise-t-elle. Ce qui m’importe, c’est d’attirer l’attention du téléspectateur et de faire passer l’information. » Ses collègues parlent d’une grande perfectionniste.
Mais derrière l’image policée de la présentatrice au sourire systématique se cache une aventurière. Lorsqu’on la croit bien installée dans son pays, elle décide de se rendre à Dubaï pour y présenter le JT sur la chaîne régionale économique CNBC Al Arabiya. « Madame, Mademoiselle, Monsieur, bonsoir. » C’est avec ces quatre mots, prononcés en arabe, qu’elle débute immuablement son journal. Le style Bouzidi séduit jusqu’au Moyen-Orient, et les récompenses pleuvent. À son actif, déjà cinq distinctions : trois Awards en Égypte, un en Tunisie et un autre à Bahreïn.

Femme de conviction
Le 1er décembre 2006, elle rejoint l’aventure de Médi 1 Sat, la chaîne privée franco-marocaine qui s’est lancée à la conquête de 80 millions de téléspectateurs maghrébins. Présenté à l’origine comme une chaîne tout-info, le projet Médi 1 Sat, inspiré de la radio du même nom, a progressivement changé de nature pour se muer en chaîne généraliste, avec une nette prééminence de l’information. « Je suis venue en raison de la réputation de la radio Médi 1, qui est écoutée par 23 millions d’auditeurs au Maghreb et environ 40 % de la population de mon pays », explique Leila Bouzidi.
Mais la jeune femme se défend d’être carriériste. « Je fais ce que j’aime, tout simplement. Je me sens très à l’aise à Médi 1 Sat. Un peu comme chez moi. La direction nous fait totalement confiance et nous disposons, mon équipe et moi, de tous les moyens nécessaires au bon déroulement du JT. » On l’aura compris, le retour au pays n’est pas au programme. Du moins, pour le moment.
En attendant, la jeune femme suit de très près tout ce qui se passe en Algérie et souhaite une libéralisation du secteur audiovisuel. « Il ne faut pas laisser le téléspectateur algérien zapper de l’ENTV à Al-Jazira. L’ouverture est nécessaire. De nombreux journalistes algériens vivant à l’étranger se verraient bien revenir au pays si le champ audiovisuel s’ouvrait au privé. » Femme de conviction, elle compte bien participer à cette grande aventure nationale.
Et ce n’est pas tout. Leila Bouzidi tend une deuxième corde à son arc en réalisant des spots publicitaires et des courts-métrages. Son ambition ? Écrire pour le cinéma. On dit bien que le journalisme mène à tout…

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