Le chemin de Damas

Publié le 17 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Si nul ne conteste la tenue, les 29 et 30 mars, à Damas, du prochain sommet arabe, les plus grandes incertitudes entourent le niveau de représentation. Outre les absences du souverain marocain, du président tunisien et du « Guide » libyen (Kadhafi boude toutes les assises arabes depuis le sommet du Caire, en 2000), une autre est acquise : celle d’un chef de l’État libanais. Englué dans une impasse institutionnelle, le pays du Cèdre n’a toujours pas réussi à élire son président. Le Premier ministre, Fouad Siniora, ne faisant pas l’unanimité parmi les vingt-deux États membres, la délégation libanaise devrait être coprésidée par Siniora et le président du Parlement, Nabih Berri.
Président en exercice sortant, le roi Abdallah d’Arabie saoudite laisse planer un doute sur sa présence. En marge d’une visite officielle au Qatar, le prince héritier, Sultan Ibn Abdelaziz, a laissé entendre que la question n’était pas encore tranchée. Autre casse-tête : la représentation de la Palestine. Si le chef de l’État en titre est bien Mahmoud Abbas, Ismaïl Haniyeh, Premier ministre d’un gouvernement démocratiquement élu, prétend lui aussi au statut de représentant d’un État pas encore né. Au-delà de la participation, la question du contenu de l’ordre du jour n’a pas encore trouvé de consensus. En revanche, les chefs de la diplomatie arabe, réunis au Caire le 10 mars, se sont entendus sur un point : si Israël continue d’ignorer la proposition de paix saoudienne (reconnaissance de l’État hébreu contre son retrait sur ses frontières de 1967), la Ligue arabe envisage de la retirer. On en tremble encore à Tel-Aviv

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