Yes, we Cam !

Stéphane Ballong est journaliste.

Stéphane Ballong. © Vincent Fournier/JA

Stéphane Ballong. © Vincent Fournier/JA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 21 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Enfin rentré au pays, après avoir mené ces dernières semaines un travail diplomatique de tous les instants à Genève selon la presse camerounaise, Paul Biya va pouvoir insuffler un nouveau dynamisme à son pays. C’est du moins ce que souhaitent les Camerounais, les partenaires au développement et les investisseurs étrangers, qui attendent la nomination d’un nouveau gouvernement depuis les législatives de septembre 2013. Incontestable poids lourd sous-régional, par sa population (quelque 22 millions d’habitants) mais aussi par ses multiples richesses agricoles, minières et pétrolières, le « lion » d’Afrique centrale semble en effet s’être passablement assoupi.

Ce sont d’abord les chiffres qui le disent, dans les derniers rapports publiés par les institutions internationales. Après avoir vu son taux de croissance progresser entre 2011 (4,1 %) et 2012 (4,6 %), le pays fera à peine aussi bien cette année qu’en 2013 : son PIB ne gonflera que de 4,8 %, contre 4,7 % l’année dernière. Une performance nettement en dessous des 6,7 % prévus pour l’ensemble de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dont le Cameroun est pourtant considéré comme la locomotive.

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Le pays déborde d’idées et ne manque pas de talents. Aux pouvoirs publics de leur donner les moyens de réussir.

Ce sont ensuite les Camerounais eux-mêmes qui le confirment : la machine ronronne et ils le ressentent au quotidien. Les revenus restent faibles, le chômage élevé et les conditions de vie, notamment chez les plus défavorisés, toujours aussi précaires.

Il est vrai que les chantiers d’infrastructures de transport et d’énergie lancés ces dernières années, ainsi que la réorganisation en cours dans les secteurs de l’électricité et de l’eau, commencent à changer la donne et que la situation devrait continuer à s’améliorer au fur et à mesure de la réalisation de ces grands travaux tant attendus.

D’autant que la production pétrolière retrouve de la vigueur – une aubaine vu la bonne tenue des cours du brut – et que la hausse des volumes agricoles vient augmenter les exportations et doper les recettes de l’État. Mais pour relancer définitivement la machine et libérer tout le potentiel qu’on prête au pays, Yaoundé devra montrer davantage de volonté et d’efficacité.

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Car le Cameroun ne manque pas d’atouts. À l’image de sa jeunesse, nombreuse (64 % de la population a moins de 25 ans) et dynamique, comme le démontrent les initiatives prises par cette génération en pleine effervescence dans les secteurs de la mode, du numérique ou même de la santé. Le Cameroun déborde d’idées et ne manque pas de talents. Aux pouvoirs publics de leur donner les moyens de réussir pour qu’ensemble ils puissent aider leur pays à relever le défi de l’émergence promise pour 2035 !

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