Deux fois plus d’émissions islamiques en 2007

Publié le 17 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Compte tenu des besoins de financement importants dans les pays du Golfe, en particulier dans le domaine des infrastructures, la finance islamique a doublé son influence en un an. Le volume des émissions obligataires compatibles avec la charia (les sukuk) a doublé en un an, atteignant 62 milliards de dollars fin 2007 contre 32,6 milliards fin 2006 et moins de 500 millions en 2001. Le cabinet de notation Standard & Poors (S&P), qui note 25 % du marché des sukuk quant à leur probabilité de défaillance (généralement faible), plus de 100 sukuk ont été émis l’an dernier dans dix pays, dont 75 % aux Émirats arabes unis et en Malaisie, les trois quarts sous forme de leasing et de capital-risque. L’essentiel des émissions a été le fait d’entreprises actives dans les secteurs de la finance, de l’immobilier et de l’énergie.
Prenant appui sur les cours élevés des hydrocarbures, la croissance du marché devrait suivre ce rythme soutenu, attirant de plus en plus d’émetteurs au-delà des pays musulmans, dont nombre de banques occidentales. S&P estime que le marché total de la finance islamique franchira le seuil des 100 milliards dans les deux ans, modérant l’enthousiasme de sa rivale Moody’s, dont une étude publiée en février dernier prévoyait quant à elle une explosion du volume des encours émis à plus de 200 milliards en 2010.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires