Bockel attendra
Moins porté que son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba sur les coups d’éclat médiatisés (voir pp. 32-34), le président congolais Denis Sassou Nguesso a cependant le mécontentement tenace. Agacé par les déclarations du secrétaire d’État français à la Coopération Jean-Marie Bockel, le 15 janvier dernier, fustigeant la Françafrique, les réseaux et l’opacité financière – déclarations qui semblaient le viser au même titre que Bongo -, DSN refuse depuis de lui parler, fût-ce au téléphone.
Désireux de s’expliquer pour calmer le jeu après la tempête, Bockel a pourtant multiplié les tentatives d’approche, en vain. Le standard de la résidence présidentielle de Mpila oriente systématiquement les appels du secrétaire d’État vers le conseiller diplomatique du chef de l’État. Certes, Bernard Kouchner, le ministre de tutelle de Jean-Marie Bockel, a, lui, le contact avec Denis Sassou Nguesso, de même que bien sûr Nicolas Sarkozy. Mais ce refroidissement, tout comme le récent reportage de la chaîne de télévision publique France 2 concernant les propriétés des présidents gabonais et congolais en France, pourrait ne pas être sans conséquences sur un dossier économique sensible : la privatisation du terminal à conteneurs du port de Pointe-Noire. Le groupe Bolloré, qui est en lice face (entre autres) à Dubai Ports World, commence à s’inquiéter.
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