Un observatoire pour mieux les comprendre

Publié le 18 mars 2003 Lecture : 2 minutes.

À la porte d’un immeuble datant de l’entre-deux-guerres, un petit compteur électronique enregistre le nombre des entrées et sorties. C’est le gadget qu’a trouvé l’Observatoire national de la jeunesse(*), plus connu sous le nom de Guichet unique d’information des jeunes (Guije), pour comptabiliser le nombre de ses visiteurs tout en respectant leur anonymat. « Nous en recevons un millier par jour, commente Brahim Oueslati, son directeur général. En ajoutant les consultations par téléphone, par serveur vocal et par courrier électronique, cela porte la moyenne à plus de deux mille… »
Le succès de cette structure publique est à la fois réconfortant, preuve qu’elle est adaptée à une demande, et préoccupant, signe que les jeunes sont à la recherche de moyens leur permettant de trouver un emploi. Ils disposent pour ce faire d’un certain nombre d’informations. Les plus recherchées sont les annonces des prochains concours d’entrée dans la fonction publique – relativement rares en ces temps de compressions budgétaires – et la sélection d’offres d’emploi dans le secteur privé – tout aussi rares au regard de la conjoncture économique. L’Observatoire les informe par ailleurs sur les occasions de formations ou de stages augmentant les chances d’entrée dans la vie active.
Dans ce même espace ont été ouvertes des antennes de plusieurs organismes gouvernementaux, dont les ministères chargés de l’Enseignement supérieur, de la Formation ou de l’Emploi, ainsi que le Fonds national de l’emploi (dit Fonds 21/21) et la Banque tunisienne de solidarité (BTS), qui accorde des financements aux jeunes souhaitant lancer un projet individuel. L’Observatoire leur prête parfois tout simplement une oreille attentive, les aide à aller de l’avant et à ne pas perdre espoir. À charge pour la structure publique d’identifier leurs besoins en les consultant périodiquement, en effectuant des études et des sondages d’opinion. Mais l’on sait déjà que ces jeunes sont généralement d’origine modeste ou issus de la classe moyenne, que leurs parents et la collectivité se sont privés pour leur permettre de suivre des études et qu’ils sont anxieux de pouvoir les « payer » en retour. Bref, qu’ils ne sont pas des « fils à papa » pour qui les débouchés sont assurés.
* Site internet : www.infojeunes.nat.tn

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