Présidentielle du 19 avril : deux programmes en compétition

Publié le 18 mars 2003 Lecture : 2 minutes.

OLUSEGUN OBASANJO
APRÈS LA DÉMOCRATIE, l’ÉCONOMIE
Dans son programme présenté le 14 février, Obasanjo a fait valoir que son premier mandat avait été consacré à l’instauration de la démocratie et que le second mettrait l’accent sur l’économie. Ses priorités : diversification de l’économie, emploi, extension des infrastructures, habitat et développement urbain, services de santé, production d’électricité, éducation, lutte contre la corruption et la fraude. Les thèmes suivants sont ceux qu’il a le plus détaillés :
Diversification de l’économie : elle est jugée « très urgente ». Afin de contrebalancer la forte dépendance au pétrole, la mise en valeur des « trésors alternatifs » dans le gaz, l’agriculture, les minéraux solides, le tourisme et le secteur manufacturier est nécessaire. Dans les quatre prochaines années, les revenus du gaz devraient atteindre 50 % de ceux du pétrole. La prospection des minéraux solides sera encouragée.
Agriculture : l’objectif est que chaque Nigérian trouve des aliments à des prix abordables. Six produits pour lesquels il est nécessaire d’atteindre l’autosuffisance et de développer les capacités exportatrices ont été identifiés : le riz, le coton, le manioc, l’huile végétale, le bétail, et les fruits. La subvention des intrants pour les paysans sera poursuivie, et le gouvernement interviendra sur le marché si nécessaire.
Emploi : le gouvernement ne devrait pas être considéré comme le seul fournisseur d’emplois, mais comme le facilitateur et le promoteur de l’embauche, en assurant au secteur privé l’environnement nécessaire.
Infrastructures : poursuite de la réhabilitation, de la restauration et de l’extension rapide des infrastructures (routes, électricité, distribution d’eau et chemin de fer) et maintenance régulière.
Habitat : accès au logement pour chaque Nigérian ayant un emploi.

MUHAMMADU BUHARI PRIVATISATION ET CHASSE À LA CORRUPTION
Dans son programme « Projet Nigeria », rendu public le 9 janvier dernier, l’ex-général Muhammadu Buhari a mis l’accent sur la libéralisation économique. En encourageant les investissements privés locaux ou étrangers, la privatisation, et en assurant le respect des droits des consommateurs. Le programme prévoit également l’extension et la réhabilitation des infrastructures et leur maintenance. Fidèle à la réputation qu’il s’est construite lorsqu’il a dirigé d’une main de fer le pays, de janvier 1984 à août 1985, il préconise la « tolérance zéro » pour la corruption et les abus de pouvoir. Dans le cadre de la bonne gouvernance et de la transparence, il veut rendre les organismes gouvernementaux et les fonctionnaires « responsables devant le peuple », à travers la transparence de leurs actes et leur audit. L’administration gouvernementale devra être modeste et réduire ses dépenses inutiles. Les autres grands thèmes développés :
Agriculture : des mesures fiscales seront prises pour encourager les paysans à adopter les techniques modernes et pour assurer la sécurité alimentaire du pays.
Électricité : L’édification de huit grandes centrales électriques, pour générer au moins 10 000 mégawatts supplémentaires, et l’extension du réseau de distribution.
Transport : la connexion des principales villes du pays par trains à grande vitesse. Le développement d’un réseau d’autoroutes et celui des voies fluviales et maritimes.

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