… et aussi

Publié le 18 mars 2003 Lecture : 1 minute.

Black,de Pierre Maraval
Impossible d’imaginer que ce film
bizarre, hyperesthétique, violent, sexy, se passe à Cuba si on ne le sait
pas avant de l’avoir vu. Caricaturale, mais bien menée, cette histoire de vengeance d’une ex-prostituée, la sublime Dayana, qui veut la peau de l’assassin de sa sœur, le chef de gang El Calvo, se déroule à La Havane, mais pourrait aussi bien avoir lieu dans un quartier chaud de Port-au-Prince ou à Salvador de Bahia. Le fait de tourner un long-métrage dans l’île de Fidel Castro sans faire référence à son régime, sinon en montrant la corruption généralisée qui ronge le pays, en dit beaucoup sur ce que vivent aujourd’hui les Cubains.

La Cité de Dieu,de Fernando Meirelles Quand le film commence, « Fusée », 11 ans, rêve d’une carrière de photographe.
« Petit Dé », même âge, se prépare à devenir le plus grand criminel de Rio de
Janeiro. « Tignasse », leur aîné de quelques années, dirige déjà une bande
d’adolescents spécialisée dans les cambriolages, assauts de camions et autres attaques à main armée. Dans la favela bien mal nommée Cidade de Deus, loin, très loin, de la baie et du carnaval les plus célèbres du monde, on suit le destin de ces trois jeunes déshérités, acteurs et victimes d’un système social injuste et inégalitaire, qui engendre la révolte, la violence et la transformation des hors-la-loi en héros déjantés. Un film choc, beau et trépidant, joué avec un naturel confondant, presque inquiétant, par de jeunes acteurs non professionnels, qui fut l’une des révélations du dernier Festival de Cannes.

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