Entreprendre au féminin

Publié le 18 mars 2003 Lecture : 1 minute.

Créer une entreprise lorsqu’on est une femme sénégalaise relève du parcours du combattant. Telle est la conclusion d’une enquête publiée par le Centre africain de l’entrepreneuriat féminin (Caef) et intitulée « les petites et moyennes entreprises (PME-PMI) créées et gérées par les femmes face à la problématique du financement ». Obstacles socio-culturels, réticence des banques à leur octroyer des fonds : sur vingt femmes interrogées, seules deux ont débuté leur activité grâce à un crédit. Raisons invoquées par les banques : absence de véritables garanties, petite taille de l’activité et manque d’organisation comptable et financière. De leur côté, les femmes dénoncent le refus des organismes de financement de prendre des risques et les nombreux préjugés sociaux. Bien que les Sénégalaises aient la réputation de rembourser correctement leurs dettes, seuls 5 % à 6 % des crédits attribués aux PME-PMI leur reviennent. Et le cas sénégalais ne fait pas exception. Selon le Bureau international du travail (BIT), au Kenya, au Malawi, en Sierra Leone, au Zimbabwe, en Zambie, les femmes perçoivent moins de 10 % des crédits alloués aux petits propriétaires. Une majorité d’entre elles a donc recours à l’autofinancement, qui les place dans une logique de survie. Car seuls les crédits bancaires permettraient à leur entreprise de connaître une croissance digne d’une PME-PMI.

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