Dur d’être une femme
Un rapport accablant sur les violences conjugales.
Publié le 18 mars 2003 Lecture : 1 minute.
Huit ans après la conférence des Nations unies de Pékin, où plus de 40 000 femmes sont venues du monde entier pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie, un rapport de l’Union des femmes syriennes dresse un constat alarmant. Près de 85 % des femmes mariées seraient victimes de violences de la part de leur conjoint. Sur 240 femmes interrogées, 20,8 % d’entre elles disent avoir subi des agressions physiques de leur mari ou de leur père, et 10 % souffriraient de privations diverses.
Bien que le gouvernement ait ratifié de nombreuses conventions internationales sur les droits de la femme, le statut social des Syriennes laisse encore beaucoup à désirer. Les mentalités tardent à évoluer, et les autorités ne semblent pas disposées à prendre de sérieuses initiatives pour promouvoir l’image de la femme. Dans les manuels scolaires, par exemple, comme dans la majorité des pays arabes, plus de 70 % des images représentent des hommes. Les femmes sont toujours présentées dans des rôles de mères ou de femmes au foyer. Mais, même dans ces rôles, leur marge de manoeuvre est restreinte. Seules 10 % d’entre elles se seraient mariées par choix personnel, tandis que 37 % se sont vu imposer un époux par leurs parents.
