Du Caire au Cap à bicyclette

Une épreuve sportive pas comme les autres

Publié le 18 mars 2003 Lecture : 2 minutes.

Si tout va bien, ils passeront la frontière tanzanienne le 24 mars. Et arriveront au Cap le 18 mai prochain. Partis du Caire le 31 janvier, la trentaine de participants du Tour d’Afrique à vélo auront alors parcouru 10 500 kilomètres et traversé dix pays. À la force des mollets.
Le nom de la compétition rappelle – volontairement – la célèbre épreuve cycliste française. Mais, loin d’être une course professionnelle, il s’agit d’une aventure destinée à découvrir un continent. Pour participer « au plus long événement cycliste de l’histoire du sport », il faut simplement faire montre d’une excellente condition physique – de façon à parcourir plus de 100 km par jour -, avoir quatre mois de temps libre et débourser 7 000 dollars.
Vingt Canadiens, neuf Britanniques, deux Italiens, deux Suisses, un Belge et un Allemand, âgés de 21 ans à 63 ans, ont répondu à l’appel lancé par deux Canadiens passionnés de vélo. Après l’Égypte, le Soudan, l’Éthiopie, le Kenya et la Tanzanie, ils traverseront le Malawi, le Mozambique, le Zimbabwe, le Botswana et enfin l’Afrique du Sud. « Les pays ont été choisis en fonction de critères politiques et de sécurité », explique t-on du côté des organisateurs. Qui n’en précisent pas moins que « l’Afrique est peut-être le continent le plus amical. La plupart des gens sont chaleureux et accueillants. La violence politique dont on entend souvent parler ne vise que très rarement les étrangers. C’est l’automobile qui, comme partout dans le monde, constitue la première menace. »
La beauté et la diversité des paysages ont dicté le choix de l’est du continent. Pyramides égyptiennes, parcs kényans et tanzaniens, Kilimandjaro, désert du Kalahari et lac Malawi font partie des étapes du Tour. Outre le « défi physique et mental », la découverte de sites naturels et de cultures est le principal objectif de l’événement. Les organisateurs conseillent vivement de manger « local ». Par le biais du vélo, moyen de transport « propre », le Tour se veut également promoteur de l’éducation en Afrique. 5 % de la somme demandée à chaque participant sera allouée à la Fondation du Tour d’Afrique, une organisation dédiée à des projets de développement. Des partenariats seront ensuite mis en place avec des ONG africaines intervenant dans les domaines de la protection de la nature. Afin que l’expérience, que ses promoteurs espèrent renouveler l’année prochaine à plus grande échelle, ne soit pas qu’un petit tour sans lendemain.

Pour suivre l’évolution de la course : www.tourdafrique.com

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