Télévision : incidents diplomatiques en série pendant le ramadan
De Rabat au Caire, les séries télévisées du ramadan ont accompagné l’évolution des sociétés arabes, brisant des tabous tels que l’adultère ou l’homosexualité. Le cru 2020 détonne, lui, par ses positions politiques.
![La série saoudienne « Oum Haroun », sur la chaîne MBC © MBC/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/05/21/jad20200521-mmo-diplomatieseriesramadan.jpg)
La série saoudienne « Oum Haroun », sur la chaîne MBC © MBC/AFP
Alors que les pays arabes n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël, et que certains d’entre eux vont jusqu’à appliquer un embargo sur les produits ou les services « made in Tel-Aviv », le plan de paix israélo-palestinien présenté le 28 janvier par Donald Trump a pour ambition de normaliser, à terme, ces relations.
Et, en la matière, la fiction a peut-être devancé le président américain. Deux séries diffusées pendant le ramadan en Arabie saoudite ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
Dans Exit 7, l’un des comédiens affirme que les Palestiniens sont les vrais « ennemis » qui insultent le royaume « jour et nuit », malgré des décennies d’aide financière. Le même feuilleton met également en scène une amitié nouée entre un Saoudien et un Israélien à travers un jeu vidéo en ligne.
La deuxième série, Oum Haroun, retrace elle la vie d’une communauté juive dans un village du Koweït des années 1940. Les deux formats sont produits par le groupe MBC, sous contrôle du gouvernement saoudien, et ont, à en croire la production, réalisé les meilleures audiences du ramadan.
Ces séries « cherchent à projeter une autre image, faite d’espoir, de tolérance et de dialogue entre les religions », explique à l’AFP le porte-parole de MBC, Mazen Hayek. Selon des spécialistes, elles permettent surtout de prendre le pouls de l’opinion. « Ce sont des outils de mesure, utiles à l’État saoudien pour comprendre la position du public », assure Aziz Alghashian, professeur à l’Université d’Essex (Royaume-Uni) et expert en politique étrangère saoudienne à l’égard d’Israël.
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