Évolution des exportations

Publié le 18 février 2003 Lecture : 2 minutes.

Aujourd’hui, plus de 3,5 millions de Français vivent à l’étranger, veillant aux intérêts de près de 20 000 firmes, filiales de groupes hexagonaux ou sociétés locales. Les anciennes colonies comptent peu dans ce relativement récent et formidable déploiement : l’Afrique n’héberge que 7 % des expatriés et 10 % des sociétés originaires du pays de Molière, l’Asie à peine un peu plus (9 % des hommes et 13 % des entreprises). Le gros des troupes réside en Europe (plus de 40 % des expatriés et près de 50 % des implantations), ainsi qu’en Amérique du Nord (un peu moins du tiers des premiers et moins de 20 % des seconds).
Cette mutation témoigne des changements considérables qui se sont produits dans la « France internationale », dont l’image demeure, pour beaucoup, celle des produits de luxe et de ceux issus de l’agriculture et de l’élevage. Depuis déjà de nombreuses années, les exportations françaises, hors matériels militaires, dont le montant est en forte baisse depuis quinze ans (de l’ordre de 5 milliards à 6 milliards d’euros par an aujourd’hui), sont constituées très majoritairement de matériels et d’équipements de transport – routier, aérien, ferroviaire – (plus de 20 % du total), de produits chimiques et pharmaceutiques (13 %), d’équipements électriques et électroniques (12 %) et d’acier et d’équipements mécaniques (8 %). Très au-dessus de l’agriculture (5 %) et des parfums et robes de luxe (4 % pour l’ensemble parfumerie-savonnerie-textile) !
Un exemple illustre l’ensemble du phénomène, celui des ventes d’avions Airbus, dont la France est, avec l’Allemagne, le principal fabricant : en 1992, la France exporta 151 appareils pour un montant de 6 milliards d’euros. Dix ans plus tard, on compte environ 200 aéronefs pour plus de 13 milliards d’euros. Autre donnée révélatrice, celle des principales entreprises exportatrices : la première société de luxe, Louis Vuitton, n’apparaît qu’à la 28e place et il faut aller à la 63e pour trouver la deuxième, les parfums Christian Dior. Quant à l’agriculture, son leader, Bayer Cropscience, arrive en 60e position… Tout le haut du tableau est occupé par des firmes comme Peugeot-Citroën, Renault, Airbus, Snecma (moteurs d’avion), Atofina (chimie), etc.
Troisième élément de rupture avec le passé, la dépendance vis-à-vis du pétrole s’est considérablement amoindrie avec le développement de l’énergie nucléaire, qui représente aujourd’hui 80 % de l’électricité produite dans le pays.

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