Sexe, vieillesse et handicap

Publié le 18 février 2003 Lecture : 1 minute.

Au XXe siècle, l’espérance de vie à la naissance est passée, en France, de 45 ans à 79 ans. Cette augmentation s’explique en grande partie, du moins pour ce qui concerne les trois dernières décennies, par le recul de la mortalité chez les personnes âgées. On vit de plus en plus longtemps, mais pas toujours en bonne santé. C’est surtout vrai pour les femmes, qui atteignent des âges plus élevés auxquels les handicaps sont fréquents.

Une étude publiée dans le dernier numéro de Population et Sociétés, le bulletin de l’Institut national d’études démographiques, est à cet égard éclairante. Près d’une personne de 80 ans ou plus a de graves problèmes de mobilité, et deux sur cinq de vue ou d’audition. Conséquence de ces handicaps, plus du tiers des femmes et plus du quart des hommes octogénaires doivent solliciter l’aide d’une tierce personne.
Reste une interrogation : pourquoi, après 65 ans, la fréquence des handicaps est-elle plus élevée chez les femmes ?
D’abord, elles sont plus touchées par des maladies qui engendrent des incapacités telles que les troubles mentaux ou ostéoarticulaires. Mais il semble aussi qu’une différence de perception fait qu’à situation identique les femmes déclarent plus facilement leurs difficultés à entendre ou à marcher que les hommes. Ceux-ci, en outre, ont plus volontiers recours à des appareillages et à des aides techniques leur permettant de compenser leurs gênes. De quoi alimenter la réflexion sur l’égalité de sexes…

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