Mustapha Kessous : « Le Hirak est une déclaration d’amour à l’Algérie »

Témoin de l’histoire qui s’écrit, le journaliste Mustapha Kessous a suivi pendant plusieurs mois cinq jeunes Algériens engagés dans le Hirak. Son documentaire « Algérie mon amour » est diffusé ce mardi 26 mai à 20h50 sur France 5.

Mustapha Kessous, réalisateur du film « Algérie, mon amour ». © DR

Mustapha Kessous, réalisateur du film « Algérie, mon amour ». © DR

Publié le 25 mai 2020 Lecture : 5 minutes.

En Algérie, manifester peut valoir la prison. Raconter son histoire aussi. C’est ces deux interdits que bravent les témoins choisis par Mustapha Kessous. Cinq jeunes engagés dans le Hirak, cette révolution populaire démarrée en février 2019 et qui a chassé du pouvoir l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Cinq jeunes qui, face caméra, justifient leur combat et dessinent leur Algérie rêvée, celle qui tournerait le dos à l’oppression militaire.

Le réalisateur voit dans ce mouvement une déclaration d’amour que portent ses compatriotes à leur patrie. « C’est presque irrationnel », affirme-t-il. Habitué des va-et-vient entre la France et l’Algérie, Mustapha Kessous a voulu raconter l’histoire en marche.

Jeune Afrique : Vous avez sillonné l’Algérie pour documenter le Hirak. Comment ce projet est-il né ?

Mustapha Kessous : Quand j’étais plus jeune, d’anciens collègues journalistes me parlaient de leurs expériences sur le terrain durant la chute de Berlin, lors des révolutions en Amérique au Sud, ou du Printemps arabe de 2011. J’ai encore le souvenir de leurs récits, de ces moments historiques qu’ils ont vécus. Je me suis toujours dit que c’était incroyable d’être le témoin d’une révolution, de couvrir un événement qui restera gravé dans l’histoire. C’est pour cela que j’ai souhaité être le témoin de ce mouvement et donné la parole aux Algériennes et aux Algériens qui le font vivre.

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