Ne pas faire cavalier seul

Jeffrey Sachs est directeur de l’Institut de la Terre à l’université de Columbia (États-Unis)et président de la Commission macroéconomie et santé de l’Organisation mondiale de lasanté. Cette tribune a été publiée le 4 février par le Financial Times, quo

Publié le 18 février 2003 Lecture : 1 minute.

Lors de son discours sur l’état de l’Union, le 28 janvier, le président George W. Bush a promis 15 milliards de dollars pour la lutte contre le sida en Afrique et dans les Caraïbes pour les cinq prochaines années. Jusqu’ ici, jamais les États-Unis – et même l’Europe – n’avaient débloqué une telle somme d’argent. La déception réside, cependant, dans l’application pratique.
Pour pallier ce manque de fonds, l’Europe doit suivre l’exemple américain et apporter sa propre contribution de 3 milliards de dollars annuels, tandis que le Japon et les autres donateurs doivent verser, au total, au moins 1 milliard par an. Au bout du compte, 7 milliards pour cette année et pour l’an prochain, dont la moitié serait destinée au Fonds mondial et l’autre moitié dépensée dans des programmes (comme la formation de main-d’oeuvre et le partage des connaissances technologiques) qui, indirectement, renforceraient le Fonds mondial.

Un silence européen pourrait être fatal au Fonds. Si les États-Unis restent les seuls à verser de nouvelles sommes importantes pour la lutte contre le sida, alors celle-ci deviendra un projet américain.
Mais, avec une réponse audacieuse de l’Europe à l’initiative de Bush, l’Alliance transatlantique actuellement malmenée prouvera au monde qu’elle poursuit son engagement historique pour la liberté et l’amélioration de la condition humaine.

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Jeffrey Sachs

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