Algérie : la loi de Finances complémentaire fragilisée par une fronde des députés ?

L’Assemblée algérienne examine jusqu’au 31 mai le projet de loi de Finances complémentaire pour 2020. Irrités par l’antiparlementarisme nourri par l’Exécutif, les députés menacent de voter contre le texte.

Slimane Chenine, président de l’Assemblée populaire nationale (APN) à Alger, le 10 juillet 2019. © Billel Bensalem/APP

Slimane Chenine, président de l’Assemblée populaire nationale (APN) à Alger, le 10 juillet 2019. © Billel Bensalem/APP

Publié le 27 mai 2020 Lecture : 3 minutes.

Moins d’un an après son élection à la tête de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine fait face à la première crise d’ampleur de son mandat. Ce lundi, les présidents des principaux groupes parlementaires lui ont fait savoir leur mécontentement quant à la programmation du débat autour de la loi de Finances complémentaire (LFC) pour 2020.

Le texte doit permettre de corriger la trajectoire financière du pays, rudement mise à l’épreuve par la chute des cours du pétrole et la pandémie de Covid-29. Il doit être voté au plus tard ce dimanche 31 mai par les députés, avant d’être présenté début juin au Conseil de la Nation, le chambre haute du Parlement, et d’être validé ensuite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Conseil des ministres. La mission s’avère plus difficile que prévu.

Vers une dissolution du Parlement ?

« Comment demander aux députés de débattre dès mardi de la LFC 2020, alors qu’ils n’ont pas lu le rapport préliminaire de la commission [des finances et du budget de l’APN] ? », s’interrogeait dès lundi Lakhdar Benkhallef, député de l’alliance Nahda-Adala-Bina, sur sa page Facebook. Mais la raison de la colère est ailleurs.

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