La gauche en miettes

Publié le 18 février 2003 Lecture : 1 minute.

Gauche, année zéro. Le bilan est vite dressé : une déroute à l’élection présidentielle, une défaite aux législatives, un chef, Lionel Jospin, annonçant puis confirmant son retrait de la vie politique, des leaders disparus – Robert Hue chez les communistes, Dominique Voynet chez les Verts, et même Arlette Laguiller au mouvement d’extrême gauche Lutte ouvrière. Plusieurs mois après la consultation qui fut, pour la gauche, celle de toutes les désillusions, rien n’est réglé. L’heure est encore aux règlements de comptes, comme en témoigne l’analyse de sa défaite par Jospin : il en rend surtout responsable la présence dans la compétition de Jean-Pierre Chevènement. Les socialistes, devenus la principale, voire quasiment la seule force d’opposition à la droite, sont en proie aux rivalités.
Rien n’assure que le futur congrès, celui de Dijon en mai prochain, tranchera les différends et ne masquera pas les divisions sous une unité de façade incarnée par la reconduction du premier secrétaire, François Hollande. C’est que les ambitions sont féroces. Aux poids lourds comme Martine Aubry, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, soucieux de compter leurs partisans et songeant déjà à la prochaine présidentielle, d’autres personnalités entendent affirmer leur spécificité : l’ancien ministre Henri Emmanuelli anime un courant baptisé « Nouveau Monde ». Plus jeunes, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Julien Dray, cofondateurs du « Nouveau Parti socialiste », sont les étoiles montantes. Enfin Bertrand Delanoë, le maire de Paris, très populaire, pourrait jouer un rôle dans ce déchaînement des appétits. Quant à Lionel Jospin, il ne se prononce guère. Retour possible ou retraite définitive ? Personne ne le sait. Mais son ombre plane en permanence sur le PS.

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