[En débat] Au Burkina, Kaboré doit-il montrer les muscles ou tendre la main ?

Faut-il encourager les Burkinabè à défendre leur pays ? Ou faut-il dialoguer avec les jihadistes ? À moins de six mois de la présidentielle, le président Roch Marc Christian Kaboré doit esquisser une stratégie volontariste et ferme.

 © Damien Glez

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Publié le 9 juin 2020 Lecture : 2 minutes.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans la salle d’audience du palais de Kosyam, à Ouagadougou. © Sia KAMBOU / AFP
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Le Burkina à l’heure de la mobilisation générale

S’il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l’activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre.

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«Mobilisation » : le terme est lâché. Quelle guerre mémorable a été gagnée sans l’engagement au front de toutes les forces vives en âge de combattre ? Qu’y a-t-il de plus digne qu’un peuple agressé qui se dresse, au-delà d’un corps militaire de métier, armé d’un patriotisme enfanté par des tripes citoyennes autant que par des discours ?

Qui hésiterait encore à dire que le Burkina Faso est en situation de guerre après le péché terroriste originel du 15 janvier 2016 et l’inexorable dégradation sécuritaire qui s’est ensuivie ? Avec plusieurs centaines de morts au compteur, au nom d’aucune idéologie recevable, n’est-il pas temps de passer de la résilience autocentrée à l’engagement solidaire ?

Si c’est à l’unanimité que l’Assemblée nationale adoptait, le 21 janvier, une loi permettant à tout citoyen de se porter volontaire pour lutter aux côtés des forces de défense et de sécurité, certains observateurs voient d’un mauvais œil l’armement de civils dans des régions mal contrôlées par les corps habillés.

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