[Édito] Au Burkina, l’éloge de l’entre-deux
Qu’il s’agisse de la présidentielle à venir, de la réponse à la pandémie de coronavirus ou aux récentes attaques terroristes, le Burkina Faso avance entre pessimisme et optimisme.
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 4 juin 2020 Lecture : 2 minutes.
Le Burkina à l’heure de la mobilisation générale
S’il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l’activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre.
Tiède, le Burkinabè ? Pondéré, il avance avec autant de prudence que de résilience. Et 2021 pourrait être une année de renouveau pour le modeste Faso.
Pays de consensus et de mesure, le Burkina Faso exhale, ces derniers mois, un parfum d’entre-deux. Un entre-deux politique, alors que s’allonge la liste des candidats à la présidentielle et que l’insurgé assourdi se désintéresse ostensiblement des scrutins à venir ; un entre-deux judiciaire, alors que l’évolution des symptomatiques dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo semblent décliner un cha-cha-cha de pas en avant et de pas en arrière ; un entre-deux sécuritaire, alors que de récentes attaques terroristes viennent d’infirmer la théorie d’une anesthésie du jihad par la pandémie mondiale.
Entre sévérité et laxisme
En matière de coronavirus, justement, le citoyen est engoncé entre pessimisme et optimisme. Comme dans la fable de l’homme qui tombe du cinquantième étage d’un immeuble en se disant, à chaque niveau, « jusqu’ici tout va bien », le Burkinabè lambda a entendu l’augure d’une hécatombe ingérable pour un système de santé indigent. Mais il écoute aussi les discours sur l’Afrique miraculée, possiblement sauvée par sa pyramide des âges ou son climat.
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Le Burkina à l’heure de la mobilisation générale
S’il maintient un haut niveau de vigilance face à la pandémie, mais aussi contre le terrorisme, le pays tout entier se concentre désormais sur la relance de l’activité économique et la préparation de la présidentielle et des législatives du 22 novembre.
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