Transport aérien : le casse-tête de la certification des pilotes africains
La pénurie de simulateurs sur le continent fait craindre un engorgement des centres existants, rendant plus difficile une reprise des vols.
![Vue du cockpit du simulateur de vol sur Boeing 737 800, au Maroc. © Gilles ROLLE/REA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/10/11/39271hr_.jpg)
Vue du cockpit du simulateur de vol sur Boeing 737 800, au Maroc. © Gilles ROLLE/REA
La réglementation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) est formelle. Tout pilote qui n’a pas volé durant 90 jours, effectué trois décollages et trois atterrissages, doit repasser sa qualification sur un simulateur homologué, pour effectuer un « rafraîchissement ».
Alors que toutes les compagnies aériennes sont à l’arrêt depuis la mi-mars en Afrique et dans le monde, l’échéance des trois mois approche à grands pas pour la majeure partie des pilotes. Il est même début juin pour certains. Et l’inquiétude grandit, car la réouverture des frontières, donc des vols et la possibilité de rejoindre les centres, reste encore incertaine pour beaucoup de pays africains pas encore déconfinés.
« Nous n’avons aucune information à ce jour », témoigne un pilote en Afrique de l’Est, qui est habitué à recevoir plusieurs semaines à l’avance ses programmes de vols.
Problème pour les pilotes des compagnies africaines : le très faible nombre de simulateurs disponibles sur le continent. Il leur faut souvent se rendre au Maroc, (chez Casa Aéro, une filiale de la Royal Air Maroc), en Algérie (chez Air Algérie), en Éthiopie (chez Ethiopian Airlines), au Kenya (chez Kenya Airways), en Égypte ou en Afrique du Sud (chez Comair et Airlink). Quand ce n’est pas à l’étranger, en France, au Royaume-Uni ou à Singapour par exemple.
Risque de retarder la reprise des vols
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