Sur la sellette…

Publié le 17 janvier 2005 Lecture : 2 minutes.

Cameroun Lors de la CAN 2004, les Lions indomptables du Cameroun ont porté une combinaison maillot-short moulante jugée « contraire à la loi 43 du jeu ». Le 16 avril, les sanctions tombent : 200 000 francs suisses d’amende et 6 points de pénalité dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2006. Entretemps, le ministre des Sports est limogé, et son successeur, David Siegfried Etame Massoma, suspend le processus électoral en cours à la Fédération de football (Fécafoot). Le 4 mai, il charge une commission présidée par Omer Nguewa de modifier les statuts de l’organisation. La Fécafoot répond en créant un comité ad hoc et sollicite l’arbitrage de la Fifa.
Le 5 novembre, à Zurich, Jérôme Champagne réunit les différents acteurs après avoir dûment précisé sa position : les propositions de la commission Nguewa ne sauraient, en aucun cas, être imposées à la Fécafoot. Selon lui, il faut :
– confier de plein droit la gestion des Lions indomptables à la Fécafoot, l’organisation des rencontres internationales pouvant être assurée par une structure mixte ;
– créer un secrétariat permanent dont le responsable sera nommé, et non élu ;
– supprimer le droit de vote à l’assemblée générale pour les 30 membres du conseil fédéral qui, jusque-là, faisaient et défaisaient les présidents de la Fécafoot ;
– octroyer le même quota de délégués à l’assemblée aux dix ligues provinciales ;
– reprendre le processus électoral là où il avait été interrompu le 23 avril ;
– libérer l’éligibilité à la présidence de la Fédération.
La fusion de deux projets est exigée. Un texte finalisé est entre les mains du nouveau ministre des Sports, Philippe Mbarga Mboa.

Nigeria Depuis 1992, le décret 101 autorise le gouvernement à nommer, outre le secrétaire général, quatre membres de la NFA (Nigeria Football Association). Ce qui contrevient aux statuts de la Fifa. Celle-ci a mis en garde, à maintes reprises, la NFA et exigé qu’elle réforme son fonctionnement.
Le 2 octobre 2004, la NFA décide de constituer un comité de révision des statuts. Colère du ministre des Sports, le colonel à la retraite Musa Mohammed, qui proclame : « La NFA n’est pas un organisme indépendant, et elle restera sous le contrôle du ministère. Le décret 101 ne peut être abrogé que par le Parlement. » Et d’accuser la Fifa de malveillance.
Le 7 décembre, coup de théâtre : Joseph S. Blatter reçoit à Zurich une délégation nigériane composée notamment du… colonel Musa et du président de la NFA, El Hadji Ibrahima Galadima. Chacun présente un projet de nouveaux statuts de la NFA. Le ministre promet l’abrogation du décret 101. Le 18 décembre, à Port-Harcourt, l’assemblée générale de la NFA adopte les propositions de Galadima. La Fifa lève sa menace de suspension.
Le 22 décembre, le colonel Musa fait volte-face : il invoque le décret… 101 pour désigner, jusqu’en décembre 2005, l’ancien international Segun Odegbami au poste de secrétaire général de la NFA et créer la Nigeria Premier League (Ligue de la Division I) dont il nomme les dirigeants. Colère de Galadima, qui dénonce les « décisions arbitraires du ministre prises en violation des statuts de la Fifa » et interpelle les hautes autorités fédérales. Zurich brandit le carton rouge. Le 5 janvier, le gouvernement nigérian décide d’abroger le décret 101 et rebaptise la NFA en NFF (Nigeria Football Association), avec pleins pouvoirs à son président élu.

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