Milliards envolés de l’Angola : qui est Rafael Marques, le martyr réhabilité de la lutte contre la corruption ? (5/5)

Le pouvoir angolais s’est lancé sur la piste des quelque 100 milliards de dollars disparus durant les années dos Santos. Au centre de cette campagne, un homme, Rafael Marques, ancien opposant aujourd’hui incontournable.

Rafael Marques, en mai 2014. © Simon Allison/AP/SIPA

Rafael Marques, en mai 2014. © Simon Allison/AP/SIPA

Patrick Smith est le rédacteur en chef de The Africa Report, un magazine mensuel qui se concentre sur la politique et l’économie en Afrique. © DR

Publié le 12 juin 2020 Lecture : 3 minutes.

Joao Lourenço, à Lisbonne, le 22 novembre 2018. © Armando Franca/AP/SIPA
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Série : sur la piste des milliards envolés de l’Angola

Le pouvoir angolais s’est lancé sur la piste des quelque 100 milliards de dollars qui auraient été volés dans les caisses de l’État pendant la présidence de José Eduardo dos Santos. Dans cette série en cinq épisodes, Jeune Afrique retrace ce qui est l’une des plus grandes recherches de fonds volés au monde.

Sommaire

Dans ce dernier volet de notre série sur les milliards envolés de l’Angola, nous rencontrons l’homme qui est au centre de cette chasse : l’un des journalistes les plus célèbres du pays, Rafael Marques de Morais.

Sous la présidence dos Santos, Rafael Marques était l’un des rares journalistes angolais à faire publiquement le lien entre la brutalité de la guerre et la richesse croissante de l’élite politique de Luanda.

Dénonçant les déprédations de la guerre, le recrutement forcé, les massacres, la manipulation des informations à la manière d’Orwell, il a braqué les projecteurs sur les profiteurs de la guerre. De quoi se faire d’innombrables ennemis – de tous les côtés de la scène politique.

De la prison aux coulisses de l’État

En 1999, il avait ainsi accusé le président, José Eduardo dos Santos, et le chef des rebelles de l’Unita, Jonas Savimbi, d’être des seigneurs de guerre. « J’essayais d’expliquer comment la guerre est devenue une bonne affaire pour les finances de ces individus », relate-t-il aujourd’hui.

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