Milliards envolés de l’Angola : la traque des avoirs pillés, une mission impossible ? (4/5)

Le pouvoir angolais s’est lancé sur la piste des quelque 100 milliards de dollars disparus durant les années dos Santos. Un scandale qui implique de nombreuses entreprises, tant en Angola qu’à l’étranger.

Vue de la tour Galp, à Lisbonne. Le clan dos Santos est actionnaire du géant portugais des hydrocarbures. © Vitor Antunes/Flickr/Licence CC

Vue de la tour Galp, à Lisbonne. Le clan dos Santos est actionnaire du géant portugais des hydrocarbures. © Vitor Antunes/Flickr/Licence CC

Patrick Smith est le rédacteur en chef de The Africa Report, un magazine mensuel qui se concentre sur la politique et l’économie en Afrique. © DR

Publié le 11 juin 2020 Lecture : 2 minutes.

Joao Lourenço, à Lisbonne, le 22 novembre 2018. © Armando Franca/AP/SIPA
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Série : sur la piste des milliards envolés de l’Angola

Le pouvoir angolais s’est lancé sur la piste des quelque 100 milliards de dollars qui auraient été volés dans les caisses de l’État pendant la présidence de José Eduardo dos Santos. Dans cette série en cinq épisodes, Jeune Afrique retrace ce qui est l’une des plus grandes recherches de fonds volés au monde.

Sommaire

Les histoires de transferts illicites de sociétés d’État, de contrats d’approvisionnement gonflés et d’accaparement de terres dans la capitale – telles que documentées par les procureurs du gouvernement et le piratage des données des Luanda Leaks – ne sont que la partie visible d’un iceberg gargantuesque, selon des avocats commerciaux familiers avec certaines des plus grosses transactions de la dernière décennie.

À Luanda, de nombreuses autres affaires pourraient être révélées dans les mois à venir, la police judiciaire angolaise prévoyant des descentes dans des entreprises locales soupçonnées de malversations.

Identifier et négocier la restitution des avoirs pillés

Mais au-delà des frontières aussi, les procureurs angolais font la tournée des capitales occidentales, mettent en place des échanges d’informations financières, exhortent les régulateurs à geler les actifs et les comptes. Des sociétés spécialisées dans la recherche d’avoirs s’entretiennent avec des fonctionnaires à Luanda pour entamer le processus minutieux de recherche, puis négocier la restitution des avoirs pillés.

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