Dette : moratoire homéopathique

Publié le 17 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Un nouveau geste des nations riches, mais un geste à peu de frais. Le Club de Paris a annoncé, le 12 janvier, un moratoire sur la dette de trois pays frappés par le tsunami. « Une offre sans condition et une mesure d’urgence qui se justifient par l’ampleur de la catastrophe », selon les dix-neuf membres du Club. Pour 2005, en remboursement de leur dette publique, l’Indonésie devait payer 3 milliards de dollars, le Sri Lanka, 328 millions, et les Seychelles 5 millions. Ces sommes pourront être affectées à l’aide d’urgence et à la reconstruction.
« C’est un geste nécessaire, mais pas suffisant », selon Jean Merckaert, de la plate-forme Dette et Développement, qui milite pour une annulation complète de la dette des pays du Sud. Ce moratoire n’est qu’une suspension des remboursements, alors que la dette totale des onze pays frappés par la catastrophe s’élève à 406 milliards de dollars.
Le 11 janvier, les Nations unies ont reçu 717 millions de dollars sur les quelque 10 milliards de promesses de dons publics et privés. Une somme record dont se félicite le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des questions humanitaires, John Egeland, mais qui ne doit pas occulter les autres situations dramatiques. « Il y a une vingtaine de crises oubliées à travers le monde, rappelle-t-il, en Afrique notamment, au Darfour et en République démocratique du Congo où 1 000 personnes meurent chaque jour ; soit un tsunami tous les cinq mois. »

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