CMA CGM, fragilisé mais pas coulé

Déjà lourdement endetté, l’armateur français est frappé de plein fouet par le ralentissement de son activité du fait de la pandémie. Mais il peut compter sur le soutien de Paris…

Port Autonome de Dakar (illustration). ©Sylvain Cherkaoui pour JA

Port Autonome de Dakar (illustration). ©Sylvain Cherkaoui pour JA

OLIVIER-CASLIN_2024

Publié le 3 juin 2020 Lecture : 5 minutes.

Les temps sont durs pour le transport maritime mondial. La pandémie qui bouleverse depuis trois mois le commerce international provoque un effondrement des volumes à un rythme jusqu’alors inconnu par les compagnies, en particulier sur les trafics conteneurisés. Les grands armateurs – Maersk, MSC, Cosco, CMA CGM – ont résisté à la première vague du virus comme ils ont pu, avant que le confinement généralisé en avril ne commence à se faire sentir sur les carnets de commande.

Tarifs revus à la hausse

Plus de 500 liaisons ont été annulées ces deux derniers mois. Face à une baisse du marché annoncée entre 10 % et 25 % pour ce second semestre, les opérateurs ont réduit les capacités mondiales de transport de plus d’un tiers, envoyant leurs navires à la casse ou au mouillage dans les fjords norvégiens.

Sur le continent, CMA CGM, comme ses concurrents, a dû réagir vite. « Il a fallu revoir l’organisation de nos lignes vers l’Afrique », a confirmé début mai Georges Serre, conseiller en charge des relations internationales de l’armateur qui a, dans le même temps, « créé des liaisons courtes, par exemple entre la Libye et la Tunisie », pour remplacer la route.

Bien s’informer, mieux décider

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