Business et galas bushiens
Quand les multinationales « régalent » le pouvoir.
La seconde investiture du président George W. Bush sera fêtée en grande pompe, comme le veut la coutume. À partir du 20 janvier, et pendant quatre jours, Bush et son équipe vont donner neuf réceptions et trois dîners officiels. Addition : environ 40 millions de dollars.
Heureusement pour la Maison Blanche, c’est aussi l’occasion pour les grandes entreprises et autres lobbies de se faire bien voir, ou même d’obtenir quelque faveur. L’industrie de l’énergie aurait-elle donné 1,8 million de dollars si elle n’avait pas souhaité que l’administration fasse pression sur le Congrès pour qu’il adopte un projet de réforme laissé en suspens depuis 2001 ? Pour l’heure, ce sont 18 millions de dollars qui ont été versés, sous forme de dons, par des individus – à hauteur de 6 millions de dollars – et 90 sociétés américaines. Parmi ces dernières, le constructeur automobile Ford Motor, l’empire de communication Time Warner, Altria (ex-Philip Morris) ou encore la chaîne hôtelière Marriott International, qui ont signé un chèque de 250 000 dollars chacun. Une vingtaine seulement de ces 90 entreprises avaient également « arrosé » les partis politiques en participant à l’organisation de leur convention. Si Time Warner avait misé la majeure partie de sa contribution sur le candidat républicain, d’autres étaient plus dubitatifs sur l’issue du scrutin. À l’image de Marriott, qui avait donné 100 000 dollars à chacun des deux partis. C’est sans doute pour ne pas « gaspiller » de l’argent que la plupart des grandes firmes n’investissent que dans le gala final, une fois que le vainqueur, et futur décideur, est connu.
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