Un clavier polyglotte

Publié le 16 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

L’Afrique du Sud vient de mettre au point le premier clavier qui « parle » onze langues. Depuis le début du mois d’octobre, un logiciel gratuitement téléchargeable sur le site Internet de l’association Translate.org.za permet d’écrire avec précision les 11 langues officiellement reconnues dans le pays, dont celle des Vendas, des Tswanas, des Sothos du Nord et des Afrikaans. Utilisant des caractères spécifiques inexistants dans les autres alphabets, ces langues ne pouvaient jusqu’à présent pas être orthographiées correctement avec un clavier classique. Une difficulté majeure pour leurs locuteurs, car l’économie de certaines lettres changeait radicalement le sens des mots et conduisait à de graves confusions. Pour certains, l’obstacle constituait même l’un des principaux freins à la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société sud-africaine. Grâce à un jeu de nouvelles polices qu’il leur suffit d’installer sur leur traditionnel clavier, les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur pourront désormais, par exemple, écrire correctement les noms propres de la population.

Il a fallu un an et demi à l’association dirigée par Dwayne Bailey pour mettre au point ce logiciel. C’est d’ailleurs avant tout pour répondre à ses propres besoins qu’elle s’est lancée dans la mise au point de cet instrument. Translate.org.za s’était déjà illustrée dans ce domaine en traduisant dans les 11 langues officielles nationales la suite bureautique OpenOffice.org, le navigateur internet Mozilla Firefox et la boîte e-mail Mozilla Thunderbird.

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