Tunisie : le vrai du faux dans l’affaire Drouot

Une collection, privée, de la famille Djellouli aurait dû être proposée aux enchères le 11 juin, chez Drouot, à Paris. Sans qu’elle n’en sache rien. La vente a finalement été annulée. « Jeune Afrique » dévoile les dessous de ce scandale aussi retentissant que rare dans le milieu du patrimoine en Tunisie.

Ahmed Djellouli, Tunisie© Hichem Ahmed Djellouli, Tunisie
© Hichem

Ahmed Djellouli, Tunisie© Hichem Ahmed Djellouli, Tunisie © Hichem

Publié le 6 juin 2020 Lecture : 3 minutes.

Les premiers surpris ont été les héritiers d’Ahmed Djellouli. Un coup de téléphone, en pleine réunion de famille, le 31 mai, leur apprend que des biens appartenant à leur oncle, décédé en 2011, figurent au catalogue d’une vente aux enchères organisée le 11 juin à l’hôtel Drouot, à Paris. Sont proposées sous le titre « Collection d’un dignitaire de la Cour beylicale » 114 pièces d’une grande valeur patrimoniale – des manuscrits religieux des XVIIIe et XIXe siècles, un exemplaire du Coran, des vers de poésie, des correspondances officielles… notamment.

Ahmed Djellouli en avait lui-même hérité de son père, Habib Djellouli (1879-1957), ancien ministre de la Plume et de la Justice du Bey. Les descendants n’ayant engagé aucune démarche auprès de potentiels acheteurs à l’étranger, ils comprennent très vite qu’ils ont été victimes de l’indélicatesse d’un proche. Il n’en fallait pas plus pour qu’une affaire privée se transforme en scandale public, voire d’État.

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