Tunisie : le vrai du faux dans l’affaire Drouot
Une collection, privée, de la famille Djellouli aurait dû être proposée aux enchères le 11 juin, chez Drouot, à Paris. Sans qu’elle n’en sache rien. La vente a finalement été annulée. « Jeune Afrique » dévoile les dessous de ce scandale aussi retentissant que rare dans le milieu du patrimoine en Tunisie.
Les premiers surpris ont été les héritiers d’Ahmed Djellouli. Un coup de téléphone, en pleine réunion de famille, le 31 mai, leur apprend que des biens appartenant à leur oncle, décédé en 2011, figurent au catalogue d’une vente aux enchères organisée le 11 juin à l’hôtel Drouot, à Paris. Sont proposées sous le titre « Collection d’un dignitaire de la Cour beylicale » 114 pièces d’une grande valeur patrimoniale – des manuscrits religieux des XVIIIe et XIXe siècles, un exemplaire du Coran, des vers de poésie, des correspondances officielles… notamment.
Ahmed Djellouli en avait lui-même hérité de son père, Habib Djellouli (1879-1957), ancien ministre de la Plume et de la Justice du Bey. Les descendants n’ayant engagé aucune démarche auprès de potentiels acheteurs à l’étranger, ils comprennent très vite qu’ils ont été victimes de l’indélicatesse d’un proche. Il n’en fallait pas plus pour qu’une affaire privée se transforme en scandale public, voire d’État.
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