Centrafrique : le groupe 3R suspend sa participation à l’accord de paix
Un des principaux groupes armés centrafricains a annoncé vendredi soir qu’il suspendait sa participation à l’accord de paix signé en février 2019 avec le gouvernement et 13 autres mouvements rebelles.
![Une patrouille de la Minusca dans les rues de Bangui. © Jerome Delay/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/05/02/sipa_ap21857509_000012.jpg)
Une patrouille de la Minusca dans les rues de Bangui. © Jerome Delay/AP/SIPA
« Le mouvement 3R (Réclamation et Réhabilitation) décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en oeuvre » de l’accord de paix, déclare le chef du groupe, Sidiki Abbas, dans un communiqué. Il demande également à ses hommes de « répliquer avec la dernière force en cas d’attaque contre ses bases » par les forces gouvernementales.
Toutefois, le mouvement 3R « réaffirme son engagement irréversible dans le processus de mise en oeuvre » de l’accord de paix « si les menaces, les provocations cessent », affirme-t-il.
Mise en garde de la Minusca
Mercredi, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait mis en garde Sidiki Abass « contre sa tendance expansionniste dans d’autres parties de la région, en claire violation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) » signé en février 2019.
En mai 2019, quatre mois après la signature de l’accord, 46 civils avaient été tués par des éléments des 3R à Paoua, dans le nord-ouest du pays. Quatre mois plus tard, Sidiki Abass, également connu sous le nom de Sidi Bi Soulemane, annonçait sa démission de son poste de conseiller militaire auprès du gouvernement centrafricain, qu’il occupait dans le cadre de l’accord de paix.
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