Maroc : chère ligne de précaution
Depuis 2012, la ligne de précaution et de liquidité mise à la disposition du Maroc par le Fonds monétaire international a coûté 207 millions de dirhams (18,2 millions d’euros environ).
On a beau ne pas y toucher, la ligne de précaution et de liquidité (LPL) accordée par le Fonds monétaire international (FMI) au Maroc a un prix. Ce mécanisme, est l’un des instruments mis en place par le FMI pour répondre aux besoins de liquidité des pays qui bien que disposant d’une économie solide restent exposés à des chocs exogènes. Il s’agit concrètement d’un « découvert » que l’Etat peut utiliser pour répondre à des besoins urgents de balance des paiements. Le Maroc est le seul pays avec Macédoine, selon les données de l’institution financière, à avoir eu recours à la LPL.
Coût
Approuvé début août 2012 par le Conseil d’administration du FMI – et reconduit en 2013 -, ce « découvert » qui représente 4,117 milliards de droits de tirage spéciaux (environ 4,5 milliards d’euros) a coûté près de 207 millions de dirhams (18,2 millions d’euros) à l’État marocain. « Nous avons payé 71,8 millions de dirhams au titre de l’année 2012 et 135,1 millions au titre de 2013. Il s’agit d’un montant flat [forfaitaire, qui n’est pas calculé sur la base d’un taux d’intérêt] payé à chaque reconduction », a confié Driss El Azami El Idrissi, le ministre délégué au Budget. D’une durée de 24 mois, la ligne de précaution et de liquidité accordée au royaume chérifien devrait expirer fin 2014.
Etat des réserves
Selon les estimations du FMI, les réserves de change du pays se sont stabilisées à environ quatre mois d’importations depuis la fin 2012. Durant une conférence organisée début avril 2014 par la Chambre de commerce britannique au Maroc, Jawad Hamri, le directeur général de l’Office des changes, a indiqué qu’elles permettaient à l’heure actuelle de couvrir environ 4 mois et 10 jours d’importations.
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