L’exemple gabonais
Omar Bongo Ondimba, qui entretient des relations assez chaleureuses avec Alassane Ouattara, le leader de l’opposition ivoirienne, s’impose depuis quelques mois comme un interlocuteur privilégié du président Laurent Gbagbo. Lors des négociations d’Accra III (29 au 30 juillet), le chef de l’État gabonais a ainsi mis tout son poids dans la balance pour obtenir la réintégration des ministres des Forces nouvelles au sein du gouvernement. Au nom des chefs d’État présents, il a adressé à Gbagbo un message personnel, dont voici un extrait : « Les circonstances très défavorables au bon fonctionnement des institutions républicaines, les souffrances de nombreuses populations et la nécessité de donner une chance à la réconciliation et au désarmement nous conduisent à vous prier d’entendre notre appel dans l’intérêt supérieur du peuple de Côte d’Ivoire… » Devant le scepticisme de Gbagbo, Bongo a enchaîné de vive voix : « Vous savez, j’ai un vice-président [Didjob Divungi Di Ndinge] et un vice-Premier ministre [Paul Mba Abessole] issus de l’opposition radicale. Ils m’ont combattu et se sont présentés contre moi aux élections. Et aujourd’hui, ils participent au pouvoir. Tout cela ne nous empêche pas de fonctionner, bien au contraire… » Convaincu ou pas, Gbagbo a fini par céder.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise