Comment l’Angola et GE se sont exposés à une sanction de 550 millions de dollars
Une rocambolesque histoire de turbines électriques, commandées par l’Angola au géant américain et déployées par la très controversée société portugaise Aenergy, se retrouve devant un tribunal de New York… Explications.
L’histoire pourrait s’appeler « les turbines de la discorde ». Elle implique la présidence angolaise, de l’époque dos Santos et de celle de son successeur João Lourenço, le groupe américain General Electric (GE) et une société énergétique appelée Aenergy.
Débutée il y a trois ans, elle vient de connaître un rebondissement spectaculaire : début mai, le fondateur d’Aenergy, le Portugais Ricardo Machado, a intenté une action au civil auprès d’un tribunal à New York contre GE, sa filiale GE Capital, le gouvernement angolais, les ministères de l’Énergie et des Finances ainsi que les sociétés nationales de production et de distribution d’énergie. Aenergy, ancien associé de GE dans le pays, conteste la rupture de treize contrats, notamment de fourniture de turbines, par l’exécutif angolais et réclame une indemnisation de 550 millions de dollars.
>>> À lire –Série : sur la piste des milliards envolés de l’Angola
En face, GE et les autorités de Luanda contestent l’attaque. « Nous allons nous défendre vigoureusement contre cette action », a indiqué à Jeune Afrique un porte-parole du groupe américain. GE, qui rappelle que Aenergy lui doit plusieurs millions de dollars pour l’achat de matériel, fait valoir un décret présidentiel d’août 2019 qui a autorisé le ministère de l’Énergie à rompre les contrats avec la société dirigée par Ricardo Machado, au motif qu’ils étaient entachés d’irrégularités.
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